BUDAPEST, 4 juillet (Reuters) -
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban doit rencontrer vendredi en Russie le président russe Vladimir Poutine, ont rapporté jeudi Radio Liberty et le Financial Times, une information que ni Budapest ni Moscou n'ont confirmé pour l'heure.
Cité par les agences de presse officielles russes, le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov, a refusé de confirmer ou d'infirmer cette visite, se contentant de déclarer que Vladimir Poutine avait un "agenda chargé" vendredi et que des précisions seraient données ultérieurement.
Si cela était confirmé, il s'agirait du premier déplacement de Viktor Orban depuis le début de l'offensive russe en Ukraine en février 2022.
En dépit des critiques et des sanctions européennes contre la Russie, Viktor Orban a maintenu des liens étroits avec Moscou. Le dirigeant hongrois s'était rendu en Russie en 2022, avant le début de ce que les Occidentaux dénoncent comme une invasion de l'Ukraine, sans rencontrer alors Vladimir Poutine.
Budapest a pris ce mois-ci la présidence tournante de l'Union européenne, un rôle avant tout symbolique, surtout dans un contexte de renouvellement de l'organigramme de l'exécutif du bloc communautaire et du Parlement de Strasbourg qui, selon des analystes, va ralentir le début des travaux législatifs.
Viktor Orban s'est rendu cette semaine en Ukraine où il a exhorté le président Volodimir Zelensky à envisager un accord de cessez-le-feu afin de favoriser une issue à la guerre.
"Aucune discussion à propos de l'Ukraine ne peut avoir lieu sans l'Ukraine", a déclaré le président sortant du Conseil européen, Charles Michel, sur le réseau social X.
Occuper la "présidence tournante de l'UE ne donne pas autorité pour dialoguer avec la Russie de la part de l'UE", a-t-il dit en réaction à la présumée visite de Viktor Orban en Russie.
La Hongrie, également membre de l'Otan, refuse d'envoyer des armes à l'Ukraine et a critiqué les sanctions décidées par l'UE contre la Russie pour son offensive. Budapest n'a toutefois pas fait usage de son droit de veto pour bloquer les sanctions européennes. (Boldizsar Gyori, avec Felix Light; version française Jean Terzian)
