L’Inde veut introduire un pourcentage obligatoire d’éthanol dans l’essence (5%) pour limiter sa facture de pétrole importé. Le conseil économique du gouvernement avait proposé que cela reste une option pour les compagnies pétrolière, modulable en fonction de la disponibilité de l’éthanol et de son prix sur le marché indien.

Le ministère de l’Energie a écarté cette souplesse dans l’application du dispositif , pour donner la priorité à la balance commerciale. Mais dans ce pays où le gouvernement réglemente fortement les prix des matières premières essentielles, la question qui se pose est celle du prix du carburant alternatif.

Le gouvernement étudie deux options, un approvisionnement à prix fixe ou au prix du marché. Une commission spécialisée propose un prix évoluant dans une marge de 23 à 31 roupies par litre (34 à 46 centimes d’euros).

La mesure nécessiterait un milliard de litres d’éthanol par an, soit trois fois la production locale de 2011. L’Inde se trouverait donc dans la dépendance de grands pays producteurs, comme le Brésil ou les Etats-Unis, si elle ne parvient pas à augmenter sa production (360 millions de litres en 2011).

Sur l’année fiscale 2011-2012, les compagnies sucrières ne sont pas parvenues à tenir l’objectif de 600 millions de litres d’éthanol que le ministère leur avait assigné, parce que le gouvernement a mis trop longtemps à fixer le prix réglementé du produit, précise l’association sucrière indienne. Les industriels voulaient un prix indexé sur celui du pétrole.