Contexte
Le marché français de l'assurance dommages se porte bien. Selon les derniers chiffres du cabinet de consultant Facts & Figure, le chiffre d'affaires du secteur a progressé de 2,1% à 53,1 milliards d'euros en 2017, pour un résultat technique qui a bondi de 18,5% à 3,4 milliards. En revanche, le ratio combiné net de réassurance a fléchi, passant de 99,5% en 2016 à 98,8 % en 2017. Le ratio en dommages de professionnels et d'entreprises est revenu à son niveau antérieur, inférieur à 97%. Pour tenir compte du relèvement des prix et de la baisse de fréquence des déclarations de sinistres dans l'assurance automobile, l'agence de notation Moody's a récemment relevé la perspective du secteur de négative à stable. Du côté de l'assurance-vie française, la perspective reste stable. Selon la Fédération française de l'assurance, la collecte nette (cotisations moins prestations) en assurance vie a progressé au mois d'octobre 2018 pour atteindre 2,5 milliards d'euros, et sur les dix premiers mois de l'année 2018, le solde est positif de 20,4 milliards d'euros. Ce montant est presque deux fois-et-demi supérieur à la collecte nette réalisée sur toute l'année 2017.
Perspectives & Enjeux
La réassurance mondiale est soumise à un mouvement de concentration, après une activité soutenue en fusions-acquisitions entre 2015 et 2016. Les petits acteurs cherchent à s'adosser à de plus grands groupes. Ainsi le bermudien XL a été repris par Axa, pour 15 milliards de dollars, et son compatriote Validus par l'américain AIG. Même les leaders mondiaux sont la cible de convoitises. Le français Scor, numéro cinq du secteur, a reçu une offre de rachat du mutualiste Covéa, qui regroupe les mutuelles d'assurances Maaf, MMA et GMF. Covea est son premier actionnaire individuel avec 8,19% du capital. Cette opération a été rejetée par Scor. Ces opérations assurent une diversification pour les assureurs.