"GILETS JAUNES"

MACRON A PRÉSENTÉ SES MESURES DE SORTIE DE CRISE

PARIS - Cinq mois après le début de la crise des "Gilets jaunes", Emmanuel Macron a présenté jeudi une série de mesures issues du "grand débat" national dans l'espoir d'éteindre la contestation populaire et de relancer son quinquennat à l'approche d'élections européennes à valeur de test.

"Face au sentiment d'injustice, nous devons apporter une réponse qui place l'homme au coeur de notre projet", a-t-il dit.

"Porte ouverte" ou "mascarade", opposition et syndicats sont partagés vendredi sur ces mesures, mais tous s'accordent pour les juger imprécises, voire un peu courtes, notamment sur l'écologie.

Plusieurs figures du mouvement des "Gilets jaunes" ont appelé pour leur part à poursuivre la mobilisation dès ce samedi, à l'occasion de l'acte XXIV de la contestation.

Emmanuel Macron souhaite une nouvelle BAISSE DE L'IMPÔT sur le revenu "d'environ cinq milliards d'euros" pour alléger la facture fiscale des classes moyennes.

Il a par ailleurs clos le débat sur l'âge de départ à la RETRAITE, qui a viré à la cacophonie dans sa majorité, en se prononçant pour le maintien de la borne des 62 ans, parallèlement à une augmentation de la durée de cotisation.

Le chef de l'Etat a annoncé la réindexation des retraites les plus modestes sur l'inflation à partir du 1er janvier 2020 et de toutes les autres l'année suivante.

Sur une réforme des INSTITUTIONS, Emmanuel Macron a écarté le référendum d'initiative citoyenne (RIC) stricto sensu, le vote blanc et le vote obligatoire mais retenu d'autres options, qui feront l'objet d'une réforme constitutionnelle censée être soumise au Parlement d'ici à l'été.

Face aux inquiétudes émises lors du grand débat concernant l'accès aux SERVICES PUBLICS, Emmanuel Macron a annoncé qu'aucun hôpital ne fermerait sans l'accord du maire de la commune.

Il a dit souhaiter la fin des grands corps de la fonction publique car, a-t-il justifié, "nous avons besoin de filières d'excellence, nous n'avons plus besoin de protection à vie". L'Ecole nationale d'administration (Ena) va être supprimée pour "bâtir quelque chose de mieux".

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Satisfecit prudent des enseignants

PARIS - Reporters sans frontières (RSF) a appelé vendredi les forces de l'ordre au respect des "règles élémentaires" de la liberté de la presse à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation des "Gilets jaunes" et une semaine après l'interpellation de deux journalistes indépendants.

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SRI LANKA

LE BILAN DES ATTENTATS DE PÂQUES RAMENÉ À 253 MORTS

COLOMBO - Les autorités sri-lankaises ont révisé fortement à la baisse le bilan des attentats du dimanche de Pâques, parlant désormais de 253 morts et non plus de 359. Elles expliquent l'inexactitude initiale par le grand nombre de membres humains sur les lieux de carnage.

Les attentats suicide qui ont visé trois églises et quatre hôtels du pays, revendiqués par l'organisation Etat islamique, ont exposé au grand jour les manquements des services de renseignement, la coopération entre services ayant été, selon certains, perturbée par les tensions dans les hautes sphères du pouvoir.

Le ministre de la Défense, Hemasiri Fernando, a présenté sa démission.

La police sri-lankaise est à la recherche de 140 personnes soupçonnées d'avoir entretenu des liens avec le groupe Etat islamique. Les services de police ont interpellé au moins 76 personnes, dont des ressortissants originaires de Syrie et d'Egypte.

Des consignes ont été données aux musulmans résidant dans le pays afin qu'ils restent chez eux en ce vendredi et ne se rendent pas à la mosquée pour prier, les services de renseignement redoutant de possibles attentats à la voiture piégée en représailles.

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LA PAIX DANS LA PÉNINSULE CORÉENNE DÉPEND DE L'ATTITUDE DES USA, DIT KIM JONG-UN

SEOUL - Le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, a déclaré lors du sommet avec le président russe, Vladimir Poutine, que la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne dépendaient de l'attitude future des Etats-Unis, rapporte vendredi l'agence de presse nord-coréenne KCNA.

"La situation dans la péninsule et dans la région se trouve dans une impasse et a atteint un point critique. Elle pourrait retrouver son état initial, étant donné que les Etats-Unis ont adopté une attitude unilatérale de mauvaise foi lors du récent second sommet entre la RPDC (République populaire et démocratique de Corée) et les Etats-Unis", écrit KCNA, citant Kim Jong-un.

"La Corée du Nord se préparera à toutes les éventualités", précise Kim.

Le numéro un nord-coréen a par ailleurs invité Vladimir Poutine en Corée du Nord et ce dernier a accepté, ajoute l'agence officielle.

Les deux hommes d'Etat se sont vus jeudi pour la première fois, à Vladivostok dans l'Extrême-Orient russe. Ils ont discuté pendant plusieurs heures de la dénucléarisation de la Corée du Nord, de la politique américaine et des sanctions, le président russe estimant que le régime de Pyongyang avait besoin de garanties internationales en matière de sécurité.

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APPEL À TÉMOINS DANS L'ENQUÊTE SUR LA MORT DE LYRA MCKEE

BELFAST - Les policiers qui enquêtent sur la mort de la journaliste nord-irlandaise Lyra McKee la semaine dernière à Londonderry pensent que le tireur est un homme de moins de vingt ans, ou d'à peine 20 ans, et ont lancé un appel à témoins afin de l'identifier.

La Nouvelle IRA (New IRA), l'un des petits groupes républicains opposés aux accords de paix de 1998, a reconnu que l'un de ses membres avait "par accident" abattu le 18 avril la journaliste de 29 ans qui se tenait près d'un véhicule de la police au cours d'une émeute dans le quartier nationaliste de Creggan.

Sur des enregistrements vidéo diffusés vendredi par la police, des images prises peu avant et juste après la fusillade, on voit trois hommes dont l'un serait le tireur qui a tué Lyra McKee.

Au-delà de l'émotion, la mort de la journaliste a également suscité des appels à reprendre le processus politique en Irlande du Nord, où le gouvernement de partage du pouvoir entre unionistes et nationalistes est suspendu depuis janvier 2017.

Dans un communiqué commun, la Première ministre britannique Theresa May et son homologue irlandais Leo Varadkar ont annoncé une relance des discussions visant à rétablir les institutions autonomes de la province britannique.

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