Commodesk - Après des mois de polémiques, les données scientifiques sur les évaluations d'OGM vont peut-être éclairer le débat relancé par l'étude Séralini. L'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié, le 14 janvier, les données utilisées en 2004 lors l'évaluation du maïs NK 603 de Monsanto avant sa commercialisation pour l'alimentation animale en Europe.

En septembre 2012, Gilles-Eric Séralini présentait une étude dans laquelle il dénonçait l'impact négatif du maïs génétiquement modifié NK 603 et de l'herbicide Roundup du groupe Monsanto sur des rats de laboratoire.

L'Efsa, chargée par la Commission européenne de valider ou non cette étude, a rejeté, fin novembre, les conclusions du professeur Séralini considérant que les données fournies étaient insuffisantes pour valider l'étude.

Le Criigen, organisme de recherche sur les OGM du professeur Séralini, a refusé de délivrer les données manquantes tant que l'Efsa ne rendait pas publiques ses études ayant permis la commercialisation du maïs NK 603 et du RoundUp. C'est désormais chose faite et les données complètes de l'étude Séralini ont été remises, le 15 janvier, à un huissier de justice.

Gilles-Eric Séralini refuse cependant de les rendre publiques tant que l'Efsa ne donne pas les informations concernant l'évaluation du pesticide Round Up. Le professeur a déclaré, dans un texte publié par le Criigen, que ses données brutes seraient « rendues publiques dès que les agences ou Monsanto auront fait de même pour les leurs et que les gouvernements y auront consenti ». L'organisme européen se défend en précisant que cette autorisation a été donnée avant sa création en 2002.