Londres (awp/afp) - La chaîne britannique de supermarchés Sainsbury's a fait état mercredi d'une baisse de ses ventes, hors essence, lors du trimestre de fin d'année comprenant la période cruciale de Noël.

La deuxième plus grande enseigne du pays, derrière Tesco, a publié un repli de 0,4% de ses ventes sur la période de 15 semaines terminée le 5 janvier, par rapport à la même période un an plus tôt. Ces données, qui correspondent à celles de son troisième trimestre de l'exercice comptable 2018/19, affichent même un repli de 1,1% à périmètre comparable (c'est-à-dire hors effets des ouvertures et fermetures de magasins).

Les ventes totales du groupe, y compris celles plus volatiles d'essence, ont toutefois légèrement progressé de 0,8%.

Le directeur général du groupe, Mike Coupe, a expliqué ces résultats par "la très forte concurrence sur les marchés de la distribution où les promotions se multiplient et où les perspectives des consommateurs demeurent incertaines", dans un communiqué.

Une véritable guerre des prix a en effet fait rage entre les grands distributeurs ces dernières années, les vénérables enseignes comme Sainsbury's ou Tesco étant concurrencées d'un côté par l'émergence d'alternatives à bas prix comme les maxidiscompteurs Aldi et Lidl et de l'autre par la montée des commerçants en ligne.

La plus mauvaise performance de Sainsbury's pendant cette période de fêtes de fin d'année, si intense et importante pour le secteur, a été enregistrée par ses produits d'équipements domestiques (électroménager, ustensiles et outils, produits d'entretien, etc.), dont les ventes se sont repliées de 2,3%.

M. Coupe a certes souligné que ce pan de son activité s'était mieux tenu que celui de ses concurrents, mais il a évoqué aussi "des dépenses prudentes des clients et une décision du groupe de réduire les promotions lors du Black Friday" le 23 novembre.

Les ventes de vêtements se sont effritées pour leur part de 0,2%, M. Coupe évoquant là encore la volonté de Sainsbury's de réduire les ristournes afin de conserver ses marges dans "un marché difficile".

L'activité de produits alimentaires, cardinale pour le groupe, a enregistré néanmoins une légère progression de 0,4%. Le patron du groupe a mis en avant la popularité de ses dindes de Noël à 9 livres l'unité (10 euros) et de ses petits paquets de légumes cédés pour tout juste 30 pence (33 centimes d'euros).

Il a ajouté que l'activité en ligne dans ce domaine avaient atteint 20% du total, soutenue par sa filiale de vente sur catalogue Argos.

Sainsbury's n'a rien dit dans ce communiqué sur sa fusion envisagée avec son concurrent Asda (numéro trois au Royaume-Uni et filiale du géant américain Walmart), qui fait l'objet d'une enquête de l'autorité britannique de la concurrence (CMA).

afp/buc