Les contrats à terme sur les bovins d'engraissement du Chicago Mercantile Exchange (CME) ont baissé et les bovins vivants ont été mitigés vendredi, les négociants ayant pris des positions à l'approche d'un rapport mensuel sur les parcs d'engraissement très suivi et anticipant des placements de bovins moins importants, ont indiqué les négociants.

Mais après la fermeture des marchés, le ministère américain de l'Agriculture a fait état de placements de bovins beaucoup plus importants que prévu, une nouvelle qui pourrait ouvrir la voie à des échanges volatils lundi, selon les analystes du marché.

L'USDA a indiqué que le nombre de bovins placés dans les parcs d'engraissement américains en mai s'élevait à 2,05 millions de têtes, soit une hausse de 4 % par rapport à l'année précédente, alors que les analystes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à une baisse de 1,5 %.

Le nombre total de bovins américains dans les parcs d'engraissement au 1er juin était de 11,58 millions de têtes, soit un peu moins qu'à la même période de l'année précédente, alors que les analystes s'attendaient en moyenne à une baisse de 1 %.

Plus tôt dans la séance, l'USDA a indiqué que les ventes hebdomadaires nettes de bœuf américain à l'exportation étaient en hausse de 24 % par rapport à la semaine précédente, mais en baisse de 7 % par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes.

Le nombre plus élevé que prévu de bovins placés dans des parcs d'engraissement intervient alors que les conditionneurs ont fixé un rythme d'abattage lent pour tenter de préserver leurs marges bénéficiaires et que les vendeurs ont montré moins d'empressement à liquider leurs troupeaux, selon les analystes du marché.

Ce rythme devrait s'accélérer avec la hausse des températures estivales, car les poids élevés des animaux pourraient inciter davantage de producteurs à accélérer la commercialisation pour éviter les décès dus au stress thermique, selon les négociants.

Les prix sur le marché au comptant des bovins cette semaine étaient stables ou plus élevés, selon les négociants, avec quelques transactions dans l'Iowa dans la fourchette de 192 à 197 dollars par quintal.

Les contrats à terme sur les porcs maigres ont été mitigés vendredi en raison d'un rebond technique, les contrats voisins se raffermissant, alors que les dernières données gouvernementales sur les exportations de porc américain ont montré une baisse de la demande, selon les analystes du marché.

Les porcs de juillet du CME ont clôturé en hausse de 0,900 cent, à 92,050 cents la livre.

Les bovins vivants du mois d'août du CME ont clôturé en hausse de 0,600 cent, à 183,150 cents la livre. Les bovins d'engraissement du CME ont clôturé en baisse de 1,450 cent, à 258,375 cents la livre. (Reportage de P.J. Huffstutter à Chicago ; Rédaction de Rod Nickel)