Commodesk - Le gouvernement thaïlandais a approuvé le projet de créer une zone de libre-échange du riz (rice trade zone, RTZ) en Asie avec les pays voisins, dans l’espoir de soutenir les prix du riz.

Un motif invoqué pour la création de cette nouvelle structure serait la sécurité alimentaire des pays de la zone. Bangkok s’inquiète de la contrebande causée par son prix garanti aux riziculteurs. Des producteurs d’autres pays vendent leur riz à des négociants thaïlandais, qui le font ensuite passer pour du riz autochtone, afin de toucher la différence. Le riz thaïlandais se négocie 16% plus cher que son équivalent vietnamien (500 dollars la tonne contre 420 en premier prix).

La Thaïlande va porter le dossier devant la commission de coopération rizicole de l’ASEAN, pour tenter de convaincre le Laos, le Cambodge et la Birmanie. Il va soumettre la proposition également aux représentants des minotiers et négociants.

Les échanges mondiaux de riz, portant sur 37,3 millions de tonnes en 2012 (+2,5% sur un an d’après le Cirad), se font à 71% dans la région. Les six premiers producteurs asiatiques, Chine, Inde, Indonésie, Vietnam, Thaïlande et Pakistan représentent 70% des 486 millions de tonnes produites cette année, selon la FAO.

La RTZ est « un serpent de mer qui refait surface périodiquement » mais les pays associés ne parviennent pas à s’entendre sur l’orientation que prendrait l’organisation.