Spie, qui prépare son introduction en Bourse depuis maintenant trois ans, a officiellement annoncé aujourd'hui les modalités de l'opération. Le groupe d'ingénierie électrique entend lever jusqu'à 1,2 milliard d'euros, dont 525 millions d'euros par l'intermédiaire d'une augmentation de capital, d'ici au 8 octobre. Toutefois, en cas d'exercice total de l'option de surallocation, la cession des actions existantes pourrait représenter un montant brut allant de 599 à 694 millions d'euros.


Une perspective qui permettrait d'ouvrir entre 35% et 45% du capital du groupe et ainsi atteindre une capitalisation boursière estimé à 2,5 milliards d'euros.

Dans le détail, Spie, a fixé pour son offre une fourchette indicative de prix comprise entre 15 et 18,30 euros par action.

Par l'intermédiaire de cette entrée sur les marchés, qui pourrait être la plus importante de l'année à la Bourse de Paris, Spie sort de sa structure de financement par endettement (leverage buy-out), après un premier LBO réalisé en 2006 et un second en 2011 mené par Clayax Acquisition Luxembourg 1, un consortium formé de Clayton Dubilier & Rice, Ardian et la Caisse de Dépôt du Québec.

Si les dernières introductions en Bourse, à l'échelle européenne, ont connu, jusqu'à présent, des résultats contrastés, Spie espère susciter l'intérêt des investisseurs grâce notamment à une croissance de 9% par an en moyenne depuis 2006, ainsi qu'une progression de ses marges à hauteur de 20% sur la période.

En outre, sur la période 2015-2018, le groupe d'ingénierie électrique table sur un objectif de croissance organique annuel compris entre 2,5 et 3,5% et prévoit également de verser un premier dividende à ses actionnaires, dès 2015, pour un montant de 40% du résultat ajusté.

(S.H)