WASHINGTON, 27 novembre (Reuters) - Susan Rice, la représentante permanente des Etats-Unis auprès de l'Onu, rencontrera cette semaine des sénateurs républicains pour s'entretenir avec eux de ses propos controversés sur l'attaque du consulat américain de Benghazi en septembre, qui pourraient gêner sa possible promotion au poste de secrétaire d'Etat.

Susan Rice sera accompagnée au Capitole du directeur de la CIA par intérim Michael Morell, qui a pris la tête de l'agence de renseignements à la mi-novembre après la démission de David Petraeus, mis en cause dans une affaire d'adultère, a précisé un responsable de l'administration de Barack Obama.

Elle rencontrera les sénateurs John McCain, Lindsey Graham et Kelly Ayotte, qui ont tous trois critiqué ses déclarations à la télévision dans les jours ayant suivi l'attaque du consulat qui a coûté la vie à l'ambassadeur Christopher Stevens et trois autres Américains le 11 septembre.

L'ambassadrice des Etats-Unis à l'Onu avait alors estimé, au vu des premières informations dont elle disposait, que l'attaque semblait avoir été spontanée et non préméditée, ce que les autorités ont contredit par la suite.

Devant la presse mercredi dernier, Susan Rice s'est défendue en disant s'en être tenue strictement aux informations données alors par les services de renseignement.

Agée de 48 ans, Susan Rice, qui est proche du président Barack Obama, est souvent citée pour succéder à Hillary Clinton à la tête du département d'Etat, mais John McCain et Lindsey Graham comme d'autres hauts responsables du Parti républicain ont promis de s'opposer à son éventuelle candidature. (Jeff Mason; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)