Le président turc Tayyip Erdogan a déclaré mercredi au président russe Vladimir Poutine qu'Ankara pourrait contribuer à mettre fin à la guerre entre l'Ukraine et la Russie, mais le porte-parole de M. Poutine a déclaré que M. Erdogan ne pouvait pas jouer le rôle d'intermédiaire dans ce conflit qui dure depuis 28 mois.

M. Erdogan, qui s'adressait à M. Poutine en marge du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) au Kazakhstan, a déclaré qu'il pensait qu'une paix équitable convenant aux deux parties était possible, a indiqué la présidence turque.

Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a toutefois exclu tout rôle d'intermédiaire pour le dirigeant turc.

"Non, ce n'est pas possible", a déclaré M. Peskov lorsqu'un journaliste de la télévision russe lui a demandé si M. Erdogan pourrait assumer un tel rôle, selon l'agence de presse russe Tass. Le compte rendu de l'agence de presse n'explique pas pourquoi le Kremlin s'oppose à la participation d'Erdogan.

La présidence turque a déclaré que les deux dirigeants avaient également discuté de la guerre à Gaza et des moyens de mettre fin au conflit en Syrie.

La Turquie est membre de l'OTAN, l'alliance militaire occidentale dirigée par les États-Unis.

Contrairement à d'autres dirigeants de l'OTAN, qui ont imposé des sanctions au gouvernement de M. Poutine, M. Erdogan s'est efforcé de maintenir de bonnes relations avec la Russie et l'Ukraine tout au long du conflit.

La Turquie a joué un rôle clé dans la mise en place d'un accord visant à garantir que les céréales puissent être expédiées en toute sécurité depuis les ports ukrainiens de la mer Noire. L'accord est resté en vigueur pendant un an.