La Bourse de Paris devrait ouvrir en légère baisse mardi matin alors que les rendements des emprunts d'Etat poursuivent leur repli à deux jours de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison fin juin - recule de 21 points à 7977,5 points, laissant entrevoir une ouverture en territoire négatif.

Après un début de séance favorable - qui lui avait permis d'atteindre brièvement les 8070 points - le marché parisien avait déçu hier en ne signant au final qu'un gain insignifiant de moins de 0,1% à 7998 points.

Depuis presque un mois, les Bourses européennes ont interrompu leur mouvement haussier, les investisseurs hésitant à pousser les indices vers de nouveaux records en attendant d'en savoir plus sur l'évolution des politiques monétaires.

Les marchés devraient donc rester prudents jusqu'à l'annonce, jeudi, des décisions de la BCE, qui seront suivies d'une conférence de presse très attendue de sa présidente Christine Lagarde.

La réunion de deux jours de la BCE devrait se conclure par une baisse des taux directeurs de 25 points de base, les ramenant à 3,75% pour la facilité de dépôt.

Mais les investisseurs seront surtout attentifs à toute allusion concernant la future trajectoire des taux sachant que les pressions inflationnistes ne refluent que très graduellement sur le Vieux Continent.

Certains stratèges s'attendent néanmoins à des mouvements limités de la part des indices au vu du discours habituellement prudent tenu par la BCE lorsqu'il s'agit d'aborder ses perspectives.

'La réaction des marchés pourrait bien s'avérer sans grand relief, comme cela a été le cas à l'issue des précédents conseils des gouverneurs et l'annonce d'une baisse de 25 points risque bien d'être considérée comme un non-événement par les marchés', prédisent les analystes de Danske Bank.

Parallèlement aux décisions de la BCE, les intervenants suivront, vendredi, la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis qui leur fournira de nouveaux éléments de réflexion sur la conjoncture américaine.

En attendant les annonces de la BCE, les rendements des obligations d'Etat de référence de la zone euro amorcent une nette détente après avoir connu une fin de mois de mai particulièrement compliquée.

Le dix ans allemand - qui avait touché la semaine dernière des plus hauts depuis la mi-novembre - s'affiche à 2,58%.

Le rendement des OAT françaises de même échéance signe lui aussi une franche détente à 3,05% malgré la décision de l'agence de notation S&P d'abaisser la note de crédit de la France, qui était bien anticipée par les marchés.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans aligne une troisième séance consécutive de repli, à 4,39%, dans le sillage de l'indice ISM manufacturier bien moins bon que prévu publié hier.

Au chapitre économique, la journée de mardi sera animée entre autres par les chiffres du chômage en Allemagne, puis par les commandes industrielles aux Etats-Unis.

Sur le front du pétrole, le Brent Mer du Nord confirme son repli sous la barre des 80 dollars le baril pour la première fois depuis février malgré la prolongation par l'Opep+ de son accord de limitation de la production.

A New York, les marchés d'actions américains ont entamé la semaine et le mois de juin sur une note mitigée lundi, tiraillés entre la poursuite de la hausse de Nvidia et la lourdeur des valeurs pétrolières.

Malgré quelques rachats tactiques en fin de séance, le Dow Jones s'effritait de 0,3% à la clôture, tandis que le Nasdaq parvenait à engranger pas loin de 0,6%, toujours porté par les bonnes performances des 'Sept Magnifiques'.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.