La Bourse de Paris devrait débuter dans le rouge mercredi après les pertes déjà accusées la veille pour la première séance de 2024, dans des échanges qui s'annoncent peu animés alors que les fêtes de fin d'année s'achèvent.

Vers 8h15, le contrat 'future' sur l'indice CAC 40 - livraison janvier - recule de 19 points à 7527 points, annonçant une poursuite de la consolidation de la veille.

Hier, le marché parisien avait achevé la première séance de l'année sur un repli de 0,2% à 7530 points, victime d'un courant de prises de profits après des indices PMI moroses.

L'exercice 2024 a également commencé sur une fausse note à Wall Street où le Dow Jones a réussi à grappiller 0,1% mais où S&P 500 et le Nasdaq Composite ont lâché respectivement près de 0,6% et 1,6%.

'Une période de doute succède souvent à l'euphorie de fin d'année', rappelle ce matin Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Sur l'ensemble de 2023, le CAC 40 s'est adjugé plus de 16%, sa troisième meilleure performance annuelle en dix ans, tandis que le S&P a bondi de plus de 26%.

Les professionnels font remarquer que la période de doutes qui assaille les Bourses mondiales en début d'exercice n'est jamais amenée à durer trop longtemps.

'Il est probable que nous ayons plus de visibilité sur la trajectoire de l'économie et des marchés d'ici la fin du mois', rappelle Christopher Dembik, chez Pictet AM.

'S'il n'y a rien de surprenant à observer une pause après la hausse rapide de la plupart des actifs risqués sur les deux derniers mois de 2023, nous pensons que les perspectives pour les obligations et, surtout les actions, sont prometteuses pour l'ensemble de l'année 2024', renchérissent les équipes de Capital Economics .

Bon nombre de stratèges disent s'attendre à ce que le S&P 500, l'indice de référence des gérants américains, atteigne le seuil des 5000 points cette année, ce qui représente une hausse théorique de l'ordre de 5%.

Pour ce qui concerne l'Europe, les analystes mettent en évidence la faible valorisation des actions du Vieux Continent et une décote très marquée vis-à-vis des marchés américains selon eux appelée à se réduire.

D'après les économistes de Swiss Life Asset Managers, les marchés boursiers mondiaux affichent un potentiel de performance réaliste de 3% à 7% (rendement total) en 2024 du fait des perspectives de croissance des bénéfices.

L'attention des investisseurs revenus de congés va se focaliser ce mercredi sur la publication aux Etats-Unis de l'indice ISM manufacturier attendu en hausse pour le mois de décembre après sa stabilité du mois précédent.

Les chiffres de l'emploi en Allemagne, attendus dans le courant de la matinée, permettront quant à eux de déterminer si la première économie d'Europe est sur le point de sortir de son marasme.

Du côté de l'obligataire, le taux du Bund allemand à 10 ans, référence du taux sans risque européen, confirme son retour au-dessus de la barre des 2% après un 'rally' de fin d'année qualifié de 'hors norme'.

Le rendement des Treasuries américains à dix ans se tend lui aussi, à près de 3,95%, après avoir reflué de façon continue pendant plus de deux mois.

Sur le marché des devises, l'euro rebondit sans conviction et oscille autour de 1,0960 dollar, les cambistes estimant que la croissance atone, la baisse de l'inflation et la perspective d'un assouplissement monétaire augurent d'une monnaie unique faible cette année.

Le baril de pétrole américain consolide en direction de 70 dollars en dépit des tensions qui animent toujours le détroit de Bab El-Mandeb, un point de passage stratégique qui représente 21% du trafic mondial de conteneurs.

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