La bourse de Paris (-0,7% vers 6.840) s'enfonce de nouveau sous les 6.880 et les 6.800 ont déjà été testés à 2 reprises en quelques heures, ce matin, puis vers 14H (le CAC affichait alors -1,2%).
Il semblerait que les '6.800' soient défendus bien que cela ne corresponde pas à un support majeur: un rebond de +1% est attendu sur le Nasdaq dans le sillage d'Amazon (+5% en préouverture).

Le CAC40 est plombé par le recul historique de Sanofi -une valeur 'défensive'- qui cède 17% après la publication de ses résultats (voir plus bas).

Les indices remontent un peu depuis 14H30 (l'Euro-Stoxx50 ne cède plus que 0,1% vers 4.040) et la publication des dépenses de consommation des ménages américains : elles ont augmenté de 0,7% le mois dernier par rapport au mois précédent aux Etats-Unis, d'après le Département du Commerce, une progression supérieure aux attentes (+0,4%), pour des revenus en croissance de 0,3% (le taux d'épargne recule).

Par ailleurs, l'indice d'inflation des prix PCE s'est établi à 3,4% en rythme annuel, un taux stable par rapport à celui observé en août (soit +0,4% en séquentiel, contre un consensus de +0,3%), mais le PCE 'Core' (excluant les produits alimentaires et l'énergie) se tasse légèrement de 3,8% à 3,7% d'un mois sur l'autre.

Cela ne rassure pas vraiment le marché obligataire : les T-Bonds US se dégradent de +3Pts sur le '10 ans' et le '30 ans' se tend de +6,4Pts vers 5,053% (la courbe de taux apparaît de moins en moins inversée, mais cela n'est pas un bon signal pour les actions puisque le '30 ans' offre +85Pts de rémunération 'sans risque' en 8 semaines, contre ' rien de plus ' pour les actions).

Le climat est plus favorable en Europe où nos OAT se détendent de -1,5Pts et les Bunds de -2Pts de base... la semaine étant positive pour nos bons du Trésor avec -5 à -6Pts de base (2ème une embellie seulement sur une série de 8 semaines, nos OAT partant de 2,98% le 01/09).
La réunion de la BCE tenue hier s'est soldée sans surprise par un premier 'statu quo' en 16 mois, mettant ainsi fin au cycle de relèvement des taux le plus rapide menée dans l'histoire de l'institution.

'La BCE est actuellement en pilotage automatique en ce qui concerne ses taux d'intérêt', estime Konstantin Veit, gérant de portefeuille chez PIMCO.

'Alors qu'elle pourrait encore les augmenter, l'attention s'est déplacée vers la durée probable des taux à leur pic', ajoute le professionnel.

'Nous pensons que les risques restent orientés vers des réductions de taux un peu plus tardives par rapport aux attentes actuelles du marché', poursuit-il.

D'après le gérant, un nouveau ralentissement de l'économie et une certaine faiblesse du marché du travail vont être nécessaires afin que l'inflation se normalise pleinement et revienne à l'objectif de 2%.

Certains analystes ont réagi avec plus de circonspection aux annonces de la banque centrale européenne.

'Christine Lagarde a déclaré que 'le fait de faire une pause ne veut pas dire que nous ne remonterons pas à nouveau', soulignent ainsi les équipes de CPR AM.

Aux Etats-Unis, la solidité des dernières données économiques suggère que le resserrement de la politique monétaire orchestré par la Fed n'est pas encore sur le point de toucher à sa fin : la hausse des dépenses de +0,7% va dans le sens d'un tour de vis supplémentaire mercredi prochain, vers 5,75%.

La hausse de +4,9% du PIB US publié la veille profite modérément au pétrole : le baril de 'Brent' reprend 1,5% vers 89,5$ à Londres, le 'WTI' reprend +1,7% à 84,8$ à New York.
Le Dollar s'effrite de -0,1% et l'euro remonte vers 1,0575$, rien de spectaculaire côté FOREX : cela pourrait s'animer ce lundi si le contexte géopolitique évolue au Proche-Orient, le billet vert reste globalement orienté à la hausse depuis mars 2022.

Cette dernière séance de la semaine est et sera encore ponctuée par une salve de résultats trimestriels des deux côtés de l'Atlantique, dont ceux d'Air France-KLM, Equinor, Safran, Sanofi, ExxonMobil ou encore Chevron.

Hier soir, Amazon a fait état d'un triplement de son bénéfice net au troisième trimestre à la faveur de ventes robustes, ce qui valait à son titre de progresser de plus de 5% en cotations après-Bourse.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Sanofi (-17%) a donc publié un BNPA des activités de 2,55 euros au titre du troisième trimestre 2023, en baisse de 11,5% à données publiées et de 2,1% à TCC (taux de changes constants), intégrant la perte d'exclusivité d'Aubagio.

A 11,96 milliards d'euros, le chiffre d'affaires du géant français de la santé a reculé de 4,1% à données publiées, mais augmenté de 3,2% à TCC,

Air France-KLM a publié un résultat net de 0,9 milliard d'euros sur son troisième trimestre 2023, en hausse de 0,5 milliard par rapport à l'année dernière, et une marge d'exploitation améliorée de 2,9 points à 15,5%, 'portée par une forte demande estivale '.

Safran annonce un chiffre d'affaires ajusté du troisième trimestre 2023 en hausse de 20,1% à 5,82 milliards d'euros, et de 25,9% sur une base organique, portant le cumul sur les neuf premiers mois de l'année à près de 16,8 milliards.

Sopra Steria (-13% vers 150E) fait part d'un chiffre d'affaires du troisième trimestre 2023 de près de 1,35 milliard d'euros, en croissance de 10,6% dont 4% en organique, avec une activité dynamique dans la défense, l'aéronautique, le secteur public et les transports.


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