Quel sensationnel surgissement haussier ! Rien pendant 58 séances et puis soudain +2,3% (jusque vers 4.970) sur le CAC40 (+110Pts en quelques heures), le plus gros gain depuis le 2 septembre dernier, avec un emballement typiquement algorithmique -façon dominos- en terme de 'stops' se déclenchant en cascade.
A Wall Street, c'est également jour d'euphorie avec une pluie de nouveaux records (et de 13 sur 14 séances pour le Dow Jones qui gagne +1,2% et pulvérise les 21.000Pts, à 21.060), pour le 'S&P' à 2.388 et le Nasdaq (+1% à 5.886).

Le scénario du jour semble illustrer à merveille 'l'effet ketchup': après 58 séances de stagnation entre 4.750 et 4.930, et au moment où la FED s'efforce de préparer les marchés à une hausse de taux dès la mi-mars, voilà que la Bourse de Paris envisage soudain l'avenir sous un jour radieux (avec de l'argent plus cher), ou plus précisément, sous la houlette d'un secteur bancaire retrouvant son dynamisme, porté par l'anticipation de marges plus rémunératrices (pas un mot en revanche sur la solvabilité des emprunteurs).

Le discours de Donald Trump a sonné complètement creux mardi soir et son souvenir a été rapidement effacé par de bons indices PMI Markit en Europe.

Vers 16H30, le CAC40 bondit de 2,2% à 4.965 points, avec 100% des titres dans le vert, le DAX de Francfort affiche près de +1,8% alors que l'Euro-Stoxx50 (+2,2%) pulvérise un zénith annuel à 3.390Pts.

Devant les deux chambres du Congrès, le président américain a tenu des propos plus mesurés qu'à l'accoutumée et n'a fourni que peu de détails concernant le 'phénoménal' projet de réforme fiscal maintenant évoqué depuis de longues semaines.

'Les investisseurs traitent ce manque de détail sur un mode 'no news is good news' et portent maintenant leur attention vers la réunion de la Réserve fédérale prévue ce mois-ci', indique-t-on chez ADS Securities.

Les chiffres du jour sont assez mitigés: les dépenses des ménages pour janvier sont en recul de -0,3% (après +0,3% en décembre) mais les 'bulls' seront réconfortés par l'ISM manufacturier qui bondit de 56 vers 57.5% (contre 56,5 anticipé). Le point d'orgue retentira ce soir avec le Livre Beige de la Fed.

En zone euro, le taux d'inflation allemand au mois de Février atteint +2,2% contre +1,9% en janvier, ce qui constitue le score le plus élevé en 4 ans et demi; la croissance du secteur manufacturier s'accélère à 56,6 (+0,2Pt).

En zone Euro, l'indice PMI final Markit se redresse de 55,2 en janvier à 55,4 et atteint son plus haut niveau depuis avril 2011.

'Le degré de confiance des fabricants a atteint, ces deux derniers mois, des niveaux supérieurs à ceux enregistrés depuis le début de la crise de la dette dans la zone euro', souligne Chris Williamson, chief business economist à IHS Markit.

Le CAC40 est littéralement arraché vers les 5.000Pts par les valeurs bancaires et financières avec un trio gagnant qui écrase le classement avec Sté Générale +4,8%, BNP-paribas +4,6%, Crédit Agricole à +3,5% et AXA +3,4%

Dans l'actualité des valeurs parisiennes, les opérateurs sanctionnent nettement les publications de Bolloré (-1,9%), Suez (-1,5%) et Teleperformance (-1,7%), mais réservent un accueil plus favorable à celle d'Areva (+0,4%).


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