La lourdeur s'est imposée en fin de séance à Paris et elle peut s'expliquer par un réflexe de prudence à la veille du weekend: le CAC40 a pris une orientation plus négative avec un repli qui s'établit à -0,7%.
Ce repli vers 4.450Pts réduit le gain hebdomadaire à néant: une semaine pour rien mais un peu plus de volumes avec 3,5MdsE échangés.

L'Euro-Stoxx50 lâche -0,7% dans le sillage de Madrid qui affiche -1,5%, Amsterdam -1,1%, Francfort -0,75%... seul Londres surnage avec +0,6%, faiblesse de la Livre oblige.

A Wall Street, le rouge domine également avec des écarts qui se creusent plus nettement en fin de matinée: le Dow Jones cède -0,5%, le 'S&P' -0,65% et le Nasdaq -0,7% (on se souviendra néanmoins que le 'Composite' a égalé son record historique absolu mercredi soir en intraday, vers 5.331Pts).

A Wall Street, les opérateurs ne savaient trop quoi penser du 'NFP' (rapport mensuel sur l'emploi US) publié à 14H30 et qui s'avère une nouvelle fois décevant avec 156.000 emplois crées contre 175.000 anticipés.

Le score de juillet a également été revu à la baisse de -23.000 à 252.000, celui du mois d'août rehaussé de +10% à 167.000... mais globalement, les créations d'emplois sont sur la pente descendante depuis juillet et le taux de chômage remonte à 5% contre +4,9%.

Ces chiffres médiocres n'empêchent pas Loretta Mester (FED de Cleveland) de considérer que les USA restent proches du plein emploi et qu'une hausse de taux se justifie.
La hausse de 0,1 des heures travaillées (à 34,4) puis surtout des salaires horaires en hausse de +2,4 vers +2.6% en rythme annuel accréditent un scénario plus inflationniste.

La contraction des stocks des entreprises va également dans le sens d'un regain d'activité.

Mais si le 'NFP' tombe finalement un peu à plat (la montagne accouche d'une souris), les opérateurs n'ont pas fini de s'interroger sur les causes du 'flash krash' sur la livre sterling vers minuit sur les marchés asiatiques (alors en préouverture à cette heure là).

La chute de -6,5% de la Livre en 2 minutes (entre 1,263 et 1,179$) a été rapidement corrigée (en 1 heure pour remonter vers 1,22$, la nuit pour renouer avec 1,24$).
La Société Générale évoque des éléments purement techniques: 'Les algorithmes et la liquidité sont tenus responsables', ajoutant que 'la possibilité de mouvements erratiques n'est pas écartée'.

La chute de la £ dope la Bourse de Londres qui effectue un 'cavalier seul' à la hausse qui peut étonner compte tenu de l'anticipation d'un 'hard Brexit' (ce qui se traduit également par une vive tension de +12Pts des taux longs, au-delà de 1,01% contre 0,62% il y a une semaine).

Le repli du CAC est toutefois ralenti par la bonne orientation des valeurs pétrolières sur fond de remontée confirmée des cours du brut (50,5$ sur le NYMEX: Technip gagne +1,8% mais CGG retombe de -1,2%).
De lourds dégagements pèsent sur Peugeot (-3,8%), Cap Gemini (-3,5%) et Sodexo (-2,7%).
Au sein du SBF120, Edenred ferme la marche avec -7,2%, alors qu'UBS abaisse sa recommandation 'd'achat' à 'neutre'.




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