La bourse de Paris inverse la vapeur et perd près de 0,4% (vers 7.665) contre une hausse symétrique vers 7.725 ce matin.
Le CAC 40 affiche toutefois un gain hebdomadaire de près de 3%, pour un gain annuel de +2%.
L'Euro-Stoxx50 bascule à son tour dans le rouge (-0,2% à 4.975) alors que
Wall Street vient de rouvrir sur une note soutenue, avec un nouveau record absolu du Nasdaq-100 à 20.300Pts, du Nasdaq Composite à 18.260 (+0,4%).

Le S&P500 s'est également fendu d'un nouveau record à 5.548 avant de retomber dans le rouge (-0,1% vers 5.530).

Après quatre semaines d'intenses turbulences, le marché parisien semble plus apaisé depuis le début de la semaine, mais reste fragilisé par l'incertitude entourant l'issue du second tour des législatives qui aura lieu ce dimanche.

'A moins d'une erreur importante des sondages, la situation politique en France devrait être un peu moins un marqueur du CAC 40 dans les prochaines séances', juge Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet Asset Management.

'C'est logique: en moyenne, plus de 60% du chiffre d'affaires des grandes entreprises de la cotation est réalisé à l'étranger', explique-t-il.

'Cela permet de relativiser l'effet immédiat des élections législatives sur le business de ces sociétés', conclut l'analyste.

Dans une note de stratégie publiée hier, les stratèges de Morgan Stanley considèrent qu'il est le bon moment pour faire l'achat d'actions françaises en vue d'un éventuel 'rally' de soulagement suite au scrutin de dimanche.

Au Royaume-Uni, la victoire sans surprise des travaillistes à l'issue des élections générales tenue hier, qui met fin à 14 ans de règne conservateur, est accueillie sans émotion par les marchés: le FT-100 est resté longtemps à l'équilibre avant de commencer à fléchir après 15H30.

Les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, très attendus, s'imposent une fois de plus comme un 'non événement'.
En effet, ils ressortent conformes aux anticipation : l'économie américaine a généré 206.000 emplois non agricoles au mois de juin, selon le Département du Travail (consensus +200.000/+210.000).

Le taux de chômage s'est accru de 0,1 point à 4,1%, là où les économistes ne l'anticipaient qu'à 4%, tandis que le taux de participation à la force de travail s'est établi à 62,6%, et que le revenu horaire moyen a augmenté à un rythme annuel de 3,9%.
En revanche, les créations de postes non agricoles des 2 mois précédents ont été fortement révisées à la baisse, de 165.000 à 108.000 pour avril et de 272.000 à 218.000 pour mai, soit un solde de révision total de -111.000.

Peu d'impact sur les T-Bonds US qui se détendent de -3,5Pts vers 4,3100%, le '30 ans' est quasi inchangé à 4,515% contre 4,5200%.
Nos OAT sont en revanche plébiscitées à la veille du second tour des législatives avec une détente de -5Pts vers 3,2300% tands que les Bunds effacent -3,5Pts vers 2,5500% (le 'spread' se contracte à +68Pts).

Les chiffres français ne sont pourtant pas bons : en mai dernier la production est ressortie en net recul sur un mois dans l'industrie manufacturière (-2,7% après +0,5% en avril) comme dans l'ensemble de l'industrie (-2,1% après +0,6%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Par ailleurs, en mai 2024, le solde commercial de la France s'est de nouveau dégradé selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes, le déficit s'étant ainsi creusé à 7,99 milliards d'euros après 7,56 milliards le mois précédent.

Enfin, après une quasi-stabilité en avril (+0,1%), la production de l'industrie allemande en volume a chuté de 2,5% en mai par rapport au mois précédent, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis.

Enfin, le Brent reste stable, autour des 87,5$ le baril.

Dans l'actualité des sociétés françaises, BASF et Engie indiquent avoir signé un contrat d'achat de biométhane sur sept ans, selon lequel le groupe énergétique français fournira au géant allemand de la chimie, 2,7 à trois térawattheures de biométhane sur la durée du contrat.

Renault Group indique rejoindre la Coalition New Energies pour le transport et la logistique, entendant collaborer avec des experts du secteur pour développer des solutions innovantes et durables, pour le fret et l'utilisation de l'IA dans la chaîne d'approvisionnement.

Enfin, Technip Energies et le néerlandais SBM Offshore ont annoncé vendredi la création d'Ekwil, une co-entreprise détenue à parité entièrement dédiée au marché naissant de l'éolien offshore flottant.

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