La dernière séance de la semaine est plus ensoleillée que les 3 précédentes puisqu'après pas mal d'hésitations, le CAC40 s'oriente à la hausse et gagne +0,6% vers 7.305, ce qui limite son recul hebdo à -2,5%.
Le CAC ne surnage que grâce au Crédit Agricole qui s'arroge 6,6% après l'annonce de ses résultats (voir ci-dessous).

Ces derniers jours, les marchés boursiers ont été pénalisés par un brusque regain de nervosité sur le marché obligataire, qui se traduit par une hausse des rendements rendant les actions moins attractives, notamment du côté des technologies.

L'embellie de cette fin de séance doit beaucoup à la détente des emprunts d'Etat, qui flirtaient ce midi avec le seuil des 4,20% (au plus haut depuis octobre 2022) e qui se détendent vers 4,09%.

Le point d'orgue de la semaine, c'était la publication à 14h30 du rapport sur l'emploi attendu cet après-midi aux Etats-Unis.
C'est un 'non-événement', aucune réaction des indices ou de l'obligataire avec des T-Bonds qui restent figés à 4,18%.

Aux antipodes des chiffres publiés par ADP la veille et qui faisaient état de 325.000 nouveaux jobs, selon le NFP, l'économie américaine n'aura généré que 187.000 emplois non agricoles au mois de juillet, selon le Département du Travail (DoL), un nombre inférieur aux attentes du marché, à l'image de Jefferies qui en attendait 235.000.

Le taux de chômage s'est tassé de 0,1 point à 3,5% de la population active, le taux de participation à la force de travail est resté stable à 62,6% pour le cinquième mois de suite, et le revenu horaire moyen s'est accru à un rythme annuel de 4,4%.

En outre, les créations de postes des deux mois précédents ont été révisées en baisse, de 306.000 à 281.000 pour mai et de 209.000 à 185.000 pour juin, soit un solde de révision total de -49.000 pour ces deux mois.

Les économistes tablent sur un ralentissement des créations de postes en juillet, à 200.000 contre 209.000 en avril, mais l'enquête ADP publiée mercredi s'était révélée nettement meilleure que prévu, confortant le scénario du resserrement monétaire.

La tendance ne sera donc pas pilotée par le NFP mais par le bond du géant du commerce électronique Amazon qui est attendu en hausse de 11% à l'ouverture de Wall Street après avoir surpassé les attentes des analystes sur son deuxième trimestre.

A l'opposé, Apple devrait démarrer la séance en baisse (-2%), affecté par des ventes d'iPhone jugées un peu décevantes sur le trimestre clos fin juin.

En Europe, Crédit Agricole a fait état ce matin de résultats trimestriels en hausse, porté par son modèle de banque universelle qui lui a permis d'absorber les conséquences d'un environnement jugé 'moins porteur'.

Le BPA sous-jacent (pro-forma IFRS 17) est ressorti en hausse de 18,5% à 0,58 euro et un résultat brut d'exploitation sous-jacent en croissance de 30,3% à 3,13 milliards, pour le deuxième trimestre 2023.

TotalEnergies et son partenaire SOCAR (State Oil Company of the Republic of Azerbaijan) annoncent avoir signé un accord de cession d'une participation de 15% chacun dans le champ gazier d'Absheron, en Azerbaïdjan, à ADNOC (Abu Dhabi National Oil Company).

Antin Infrastructure Partners annonce pour le premier semestre 2023, un BPA sous-jacent quasiment doublé (+98,2%) à 0,35 euro, ainsi qu'un EBITDA sous-jacent en augmentation de 72,5% à 82,8 millions d'euros, pour des revenus en progression de 43,8% à 138,1 millions.

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