Le CAC40 rechute de -0,9% (à 3.976Pts) et efface -à un point près- ses gains de la veille (partant d'une clôture de 3.975Pts lundi soir).
Paris se sera maintenu durant une douzaine d'heures, à cheval sur 2 séances au-dessus des 4.000Pts mais sans réussir une percée décisive en direction des 4.080Pts (zénith de fin avril et mi-janvier 2010) malgré un très net gonflement des volumes (pas loin de 4MdsE négociés ce mercredi).

Les vendeurs attendaient-ils un nouveau contingent d'investisseurs optimistes au tournant ?
S'agit-il d'une simple réaction épidermique à la déception causée par les trimestries d'American Express, de Mellon Bank et Goldman Sachs (profits en recul de -53% sur une baisse des revenus de courtage) ?

La bulle euphorique consécutive au placement de 10MdsE de bons du Trésor portugais, espagnols et italiens la semaine passée se dégonfle t'elle alors que la BCE (qui a multiplié par 10 le montant de ses achats de dettes libellées en Euro du 10 au 15 janvier) aurait pratiquement ramassé tout se qui se présentait sur le marché pour assurer le succès apparent de ces émissions ?

La hausse inexorable de Wall Street depuis 8 semaines commence t'elle à susciter des interrogations (la FED injecte de l'argent, les banques d'affaires en investissent une grande partie sur les marchés d'actions ou les matières premières, pas dans l'économie réelle: cela correspond t-il à la vocation du 'QE-2') ?

Il y a une foule de raisons, y compris de mauvais chiffres économiques aux USA, pour justifier une consolidation de Wall Street et des indices européens, lesquels reculent en moyenne de -0,45% (d'après l'EuroStoxx50).
Londres et Francfort reculent de -1,3 et -0,85% respectivement, Amsterdam de -1,6%.

Les opérateurs n'ont en revanche guère réagi à la publication des mises en chantier pour le mois de décembre aux USA (en recul de -4,3% en décembre) tandis que les mises en chantier rebondissent de +16,7% à plus 600.000 en rythme annuel) les économistes tablent en moyenne sur un repli de -1% à 550.000.

Cela ne suffit pas à rassurer sur la santé d'un secteur qui reste le point noir de l'économie américaine, le Dollar continue de glisser et s'enfonce sous le palier des 1,35 face à l'Euro (1,3540 au plus bas).

La séance jour est également marquée par de nombreuses publications et contrats en tout genre.

Du côté des valeurs, Groupe Eurotunnel bondit de 5% à 7,12 euros, profitant d'un relèvement de recommandation d'Exane BNP Paribas, qui se montrait pourtant prudent sur la valeur depuis de longs mois.

Eiffage prend 4,5%, après avoir été retenu par RFF pour la construction de la ligne TGV Rennes-Le Mans, son premier contrat d'envergure depuis deux ans (symétriquement, Bouygues perd -2,1% mais en avait gagné plus de 5% la veille).

Ingenico gagne 2,7% à 28,15 euros, après avoir annoncé que ses objectifs 2010 devraient être dépassés, compte tenu de sa forte croissance organique au 4ème trimestre.

En revanche, mauvaise journée pour les valeurs du 'luxe' avec LVMH en repli de -3,3%, suivi par PPR (Gucci) avec -2,15%.
Forte correction sur ST-Micro (-4%), Rhodia (-3,6%) et Technip (-3,4%)... des titres qui avaient effectué une entame d'année encourageante.

Au sein du SBF-120, Edenred abandonne 3,5% à 18 euros, après la parution d'un chiffre d'affaires opérationnel de 885 millions d'euros pour 2010, en progression de 6,3% en données comparables sur l'année.

Accueil peu enthousiaste aussi pour Seb (-1,2% à 77,8 euros), qui a dévoilé un chiffre d'affaires de 3,6 milliards d'euros pour son exercice 2010, en rebond de 15% à parités courantes et de 9,6% à parités constantes.




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