Paris subit sa seconde correction explosive en 72H et chute de -4,85% en 4 séances. Avec une chute de -3% à 3.339Pts, le CAC40 manque de peu d'enfoncer son plancher annuel de clôture des 3.331Pts du 25 mai dernier (dans un volume de 4,5MdsE, légèrement plus étoffé que lors des séances précédentes).
Le CAC40 termine 'lanterne rouge' en Europe, devant Amsterdam (-2,8%), Milan et Francfort (-2,1%) puis Madrid (-1%).
Cette journée restera marqué par une des plus fortes hausses de l'Euro de la décennie (entre 1,22$ ce matin et 1,2458$ en fin d'après-midi) et une rechute symétrique de -5% du baril de pétrole vers 72$ sur le NYMEX.

La principale raison de la rechute de -2% du Dollar (et de Wall Street car cette fois-ci les mêmes causes produisent les mêmes effets), c'est un nouvelle salve de très mauvais chiffres économique aux Etats Unis : la série noire continue avec la chute inattendu de l'activité dans le secteur manufacturier américain au mois de juin.
Le baromètre mensuel de l'Institute for Supply Management (ISM), réalisée auprès des directeurs d'achat plonge de 59,7 vers 56,2 alors que les analystes anticipaient score proche de 59.

Du côté des promesses de vente dans l'immobilier en mai, c'est encore pire: selon des chiffres dévoilés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), les promesses de ventes signées en mai se sont effondrées de -30% à 77,6, alors que les économistes s'attendaient à un repli moins marqué de l'ordre de 15% (suite à l'arrêt de la prime fiscale de 8.000$ offerte aux primo-accédants).

Et comme pour confirmer l'enquête décevante d'ADP sur les créations d'emploi dans le secteur privé, les demandes d'allocations chômage ont rebondi de +13.000 (à 472.000) pour la dernière semaine complète du mois de juin, alors que les experts attendaient un léger recul.

Les dépenses de construction ont baissé de 0,2% au mois de mai aux Etats-Unis en 'séquentiel': c'est presque une bonne surprise car les économistes attendaient un recul de 0,8%.

A Wall Street, les indices plongent enfoncent collectivement leurs planchers annuel avec -1,1% pour le Nasdaq, -1% pour le ' S&P ' et -0,92% pour le Dow Jones

Parmi les valeurs parisiennes qui terminent à 95% en baisse, seul Ubisoft parvient à véritablement surnager sur le SBF 120 (+3,5% à 6,4 euros) à la faveur d'un relèvement de recommandation de Deutsche Bank.
Sinon, le puissant rebond de l'Euro a fait des ravages avec -5,15% sur LVMH, -4,5% sur Technip, Alcatel Lucent et PPR.
Très mauvaise journée également pour les valeurs bancaires avec la dégradation par Moody's des émissions obligataires de 5 régions espagnoles.
Dexia a dévissé de -5,25%, Sté Générale de -4,2%, Crédit Agricole de -3,9% et AXA de -3,7%.
France Télécom n'a perdu 'que' -1% mais se rapproche du seuil des 14E.



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