La bourse de Paris gagne près de 0,3% ce matin, autour des 7720 points, notamment tirée par Eurofins Scientific (+4%) et STMicro (+2,6%).

Après quatre semaines d'intenses turbulences, le marché parisien semble plus apaisé depuis le début de la semaine, mais reste fragilisé par l'incertitude entourant l'issue du second tour des législatives qui aura lieu ce dimanche.

A ce stade de la semaine, le CAC 40 affiche toutefois un gain hebdomadaire de près de 3%.

'A moins d'une erreur importante des sondages, la situation politique en France devrait être un peu moins un marqueur du CAC 40 dans les prochaines séances', juge Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement de Pictet Asset Management.

'C'est logique: en moyenne, plus de 60% du chiffre d'affaires des grandes entreprises de la cotation est réalisé à l'étranger', explique-t-il.

'Cela permet de relativiser l'effet immédiat des élections législatives sur le business de ces sociétés', conclut l'analyste.

Dans une note de stratégie publiée hier, les stratèges de Morgan Stanley considèrent qu'il est le bon moment pour faire l'achat d'actions françaises en vue d'un éventuel 'rally' de soulagement suite au scrutin de dimanche.

Au Royaume-Uni, la victoire sans surprise des travaillistes à l'issue des élections générales tenue hier, qui met fin à 14 ans de règne conservateur, est accueillie sans émotion par les marchés.

La prudence devrait néanmoins limiter les prises de positions tranchées à quelques heures de la publication des chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis, susceptibles d'influencer les prochaines décisions de la Fed.

Le marché américain du travail décélère lentement mais sûrement depuis quelques mois, ce qui pourrait inciter la banque centrale à préciser bientôt son calendrier de baisses de taux.

Le consensus table sur un ralentissement des créations de postes non-agricoles à 190.000 en juin, assorties d'un taux de chômage inchangé à 4%.

Si les investisseurs surveillront de près les statistiques de l'emploi aux Etats-Unis cet après-midi, ils ont appris ce matin qu'en mai 2024 en France, la production est ressortie en net recul sur un mois dans l'industrie manufacturière (-2,7% après +0,5% en avril) comme dans l'ensemble de l'industrie (-2,1% après +0,6%), selon les données CVS-CJO de l'Insee.

Par ailleurs, en mai 2024, le solde commercial de la France s'est de nouveau dégradé selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes, le déficit s'étant ainsi creusé à 7,99 milliards d'euros après 7,56 milliards le mois précédent.

Enfin, après une quasi-stabilité en avril (+0,1%), la production de l'industrie allemande en volume a chuté de 2,5% en mai par rapport au mois précédent, selon les données corrigées de variations saisonnières et calendaires de Destatis.

Sur le marché obligataire européen, le rendement de l'OAT française à dix ans se détend à 3,25% après le succès des adjudications du Trésor menées hier.

Celui du Bund allemand évolue vers 2,56%, ce qui donne un 'spread' stable sous les 70 pts, synonyme d'un recul de la prime de risque associée aux actifs français.

Enfin, le Brent reste stable, autour des 87,5$ le baril.

Dans l'actualité des sociétés françaises, BASF et Engie indiquent avoir signé un contrat d'achat de biométhane sur sept ans, selon lequel le groupe énergétique français fournira au géant allemand de la chimie, 2,7 à trois térawattheures de biométhane sur la durée du contrat.

Renault Group indique rejoindre la Coalition New Energies pour le transport et la logistique, entendant collaborer avec des experts du secteur pour développer des solutions innovantes et durables, pour le fret et l'utilisation de l'IA dans la chaîne d'approvisionnement.

Enfin, Technip Energies et le néerlandais SBM Offshore ont annoncé vendredi la création d'Ekwil, une co-entreprise détenue à parité entièrement dédiée au marché naissant de l'éolien offshore flottant.

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