La bourse de Paris fait face à son premier trou d'air de l'année : le CAC40 dévisse de 1,72%, à 7.249 points, cédant plus d'une centaine de points en l'espace de 24h. Et l'indice parisien ne fait pas figure d'exception : Londres cède 0,9%, Francfort lâche 1,3%, l'Euro Stoxx50 recule de 1,5%...

Outre-Atlantique, le scénario est le même : la hausse quasi-continue des indices entamée mi-décembre a aussi pris fin brutalement mercredi soir. A l'origine de ce recul généralisé ? La parution des ' minutes ' de la Fed qui ont fait l'effet d'une douche glacée et surpris le marché.

Les dirigeants de la banque centrale américaine envisagent en effet une remontée des taux à un rythme plus soutenu qu'initialement prévu... et de ne pas 'neutraliser' le bilan (le montant de ses actifs) en ne rachetant pas de nouvelles lignes à hauteur de celles arrivant à expiration (contrairement à la stratégie prévue par la BCE).

Après avoir chuté de 3,35% hier, le Nasdaq reprend aujourd'hui quelques timides couleurs (+0,3%) tandis que le Dow Jones cède pour sa part 0,3%. Entre les deux, le S&P 500 grappille péniblement 0,1%.

Il faut dire qu'outre les minutes de la Fed, le moral des investisseurs s'est aussi un peu plus dégradé ce matin avec la déclaration de l'état d'urgence au Kazakhstan, qui a obtenu l'aide de Moscou afin de faire face aux manifestations qui secouent le pays depuis plusieurs jours.

Ce pays étant un gros producteur de pétrole, le marché a fortement réagi, avec un 'WTI' en hausse de 2% et qui s'attaque à la forte résistance des 80$.

Dans ce contexte, toutes les places boursières d'Asie ont fini en territoire négatif jeudi, avec notamment un recul de l'ordre de 2,8% à Tokyo.

Côté chiffres, la croissance de l'activité du secteur des services aux Etats-Unis a déçu : l'indice ISM des 'services' est ressorti à 62,0 contre 69,1 (loin des 67 attendu). La résurgence de l'épidémie de COVID-19, en serait grandement responsable : le sous-indice des 'nouvelles commandes' recule plus fortement encore, de 69,7 vers 61,5 en décembre, au plus bas depuis dix mois.

Le sous-indice de l'emploi a reculé pour sa part à 54,9, après 56,5 en décembre.
Le déficit commercial US se contracte légèrement à 80,1 contre 81,5 en novembre.
Le nombre de demandes d'indemnités chômage aux Etats-Unis a rebondi de +9.000 du 24 au 31/12, à 207.000, déjouant une prévision médiane de 195.000.

Au Royaume-Uni, l'indice PMI composite CIPS/IHS Markit de l'activité globale de 57,6 vers 53,6 en décembre 2021 (contre 53,2 en estimation initiale).

Il s'inscrit ainsi son plus bas niveau depuis mars 2021, et fait singulier, la croissance de l'activité des services n'a pas surpassé celle de l'industrie manufacturière, les deux secteurs ayant affiché tous deux des indices de 53,6.
Il reste à découvrir l'ISM des services en milieu d'après-midi.

Dans l'actualité des entreprises françaises, Société Générale et ALD annoncent la signature de deux protocoles d'accords distincts prévoyant l'acquisition par ALD de 100% du capital de LeasePlan auprès d'un consortium mené par TDR Capital, en vue de créer un acteur de premier plan des solutions de mobilité.

Dassault Aviation indique avoir livré, au cours de l'année écoulée, 30 avions d'affaires Falcon (pour une prévision de 25 livraisons et contre 34 en 2020), ainsi que 25 avions de combat Rafale à l'export (en ligne avec sa prévision, contre 13 en 2020).

Enfin, Nanobiotix flambe de 18% alors que le premier patient a été recruté pour NANORAY-312, étude pivot de phase III évaluant NBTXR3 activé par radiothérapie chez les patients âgés à haut risque atteints de carcinome épidermoïde localement avancé de la tête et du cou.


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