Et bien voilà une entame de trimestre prometteuse: le CAC40 s'envole de +1,52% avec 38 valeurs en hausse et deux inchangées !

En résumé, 100% d'optimisme sur 100% des secteurs d'activité et aux Etats Unis, un indice de stress 'VIX' au plancher à 16,9%.
Wall Street ne manifeste pas autant d'exubérance et les principaux indices ne gagnent guère plus de 0,65% en moyenne à la mi-séance.

C'est 2 fois moins qu'en Europe où les opérateurs se sont enflammés pour le recul de -5.000 inscriptions au chômage aux Etats Unis à l'issue de la semaine du 21 au 27.
La vague d'euphorie propulse le CAC40 au-delà des 4.035Pts (meilleur score depuis le 11 janvier) et le zénith annuel de clôture des 4.045Pts du 10/01 semble à portée de main (l'indice phare gagne déjà plus de terrain qu'à l'issue du premier trimestre achevé la veille !).

La proximité d'un long pont boursier de 4 jours, l'incertitude sur le nombre d'emplois créés (ou détruits) au mois de mars (cette 'stat' majeure sera divulguée demain) ne dissuade pas les opérateurs de pousser les cours vers de nouveaux sommets annuels à Amsterdam (+1,8%) ou Francfort (+1,35% à 6.235Pts).
La volonté de faire monter les marchés au moindre prétexte, la capacité d'ignorer les (nombreuses) mauvaises nouvelles semblent intactes.

L'Euro n'a même pas besoin de grimper (il ne s'est remis à monter que tardivement), ni le Dollar de fléchir (vers 1,3550$) pour que le baril de pétrole établisse un nouveau 'plus haut' (à 85$) depuis 18 mois (malgré une hausse des stocks de 'brut' et d'essence aux Etats Unis, malgré un indice PMI en baisse).

Il semble que l'évolution (haussière) des cours soit plus que jamais gouverné par la 'liquidité' et aucunement par des preuves tangibles d'une accélération de la croissance (que le FMI vient de revoir en baisse pour pratiquement tous les pays du 'G7').
Chaque fois que la vélocité haussière reprend le dessus, les mêmes programmes d'achats informatisés sont réactivés et les ordinateurs ramassent les parapétrolières (Technip bondit de +3,8%, Vallourec de +3,25%), les produits de base (Arcelor Mittal flambe de +3,72%), les bancaires (BNP-Paribas gagne +1,65%, Crédit Agricole +2%) puis les valeurs automobiles (avec Renault qui reprend +2,3%).

Les valeurs délaissées ('utilities', télécom, santé) demeurent obstinément les même : les thématiques d'invistissement sont figées depuis 1 an, aucune rotation sectorielle ne se dessine (contrairement aux reprises économiques précédentes) et Sanofi-Aventis (stable) figurait en queue de peloton en compagnie de France Télécom (+0,5%) ou Suez Environnement (+0,6%).
Les opérateurs US continuent d'anticiper un test des 11.000 par le Dow Jones : la réalité conjoncturelle demeure le cadet des soucis des analystes, ils sont structurellement acheteurs en cette 1ère séance de 2ème trimestre et misent majoritairement sur des résultats trimestriels de bonne facture et un relèvement des prévisions.



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