La bonne tenue de Wall Street, qui affiche à mi-séance une hausse deux fois plus importante qu'anticipé (+0,85% sur le Dow Jones et +1,1% sur le Nasdaq) a permis aux places européennes d'échapper au climat de lourdeur initial (avec des replis de -1% et plus au cours de la première heure de cotation) et de ressortir du rouge en fin d'après-midi (elles affichent +0,1% en moyenne mais Paris engrange +0,3% et Francfort +0,5%).

L'ambiance s'était nettement réchauffée dès 14H30 mais l'optimisme s'est définitivement imposé avec la publication de l'indice ISM des directeurs d'achat du secteur manufacturier: le baromètre mensuel ressort à 60,4 contre 59,6 en mars, soit son plus haut niveau depuis 6 ans.

Le Département du Commerce américain avait dévoilé 90 minutes auparavant une hausse suprise de +0,5% des dépenses des ménages américains: en volumes, le record absolu de novembre 2007 est également dépassé.

Compte tenu d'une hausse limitée à +0,2% des revenus disponibles, ce chiffre prodigieux (compte tenu d'un chômage réel qui flirte avec les 18%) résulte à la fois de la distribution des aides d'Etat (soutien au allocataires en fin de droit) et d'un sacrifice au détriment du taux d'épargne (qui retombe à 2,7%).
Compte tenu de la persistance des inquiétudes relatives à la situation de la Grèce, les chiffres européens du jour ont été relégués au second plan: l'indice PMI industriel de l'Eurozone se redresse de +1Pt à 57,6 en avril et s'inscrit à son plus haut niveau depuis juin 2006.
La production manufacturière enregistre sa plus forte croissance depuis juin 2000, tirée par les meilleurs taux de croissance enregistrés depuis le début de l'enquête en Allemagne.
Idem en France : l'indice PMI de l'industrie manufacturière se redresse de 56,5 en mars à 56,6 en avril, son plus haut niveau depuis juillet.
Mais cela n'a pas suffi à soutenir l'Euro, lequel rechute de -1% ce soir à 1,3180$ (les bons chiffres US dopent également le billet vert) alors que sa 'composition' inspire toujours plus de méfiance après la dégradation de notation du Portugal et de l'Espagne.

A Paris, le CAC40 (+0,3% à 3.828Pts) fut soutenu par GDF-Suez (+1,9%) puis par Crédit Agricole et Sté Générale (+2,2% et +1,4% respectivement).
Au sein du SBF-120, Altran bondit de 9,55% et teste les 4E après avoir déclaré viser une amélioration sensible de sa marge d'exploitation en 2010, à l'occasion de la publication d'un chiffre d'affaires de 1er trimestre en légère croissance organique d'un point de vue séquentiel (+0,6%).

Ipsen progressait de 0,75% à 36E dans le sillage de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel globalement supérieur aux attentes.

NicOx s'adjugeait 2,95% à 8E après la présentation de résultats de pression artérielle concernant le naproxcinod hier à New York.

Du côté des replis, Alcatel-Lucent cédait -1% et EADS au pire -1,3%. Hors CAC40, Eramet lâchait -2,4% à 267E.



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