La bourse de Paris cède près de 0,4%, autour des 7520 points, notamment pénalisée par le recul de secteur de l'automobile, à l'instar de Renault (-6,4%) et Stellantis (-4,4%).

Le marché parisien marque ainsi une pause après avoir inscrit plusieurs records depuis le début de semaine, avec notamment un pic à 7559 points enregistré mardi.

Si la tendance reste portée par l'espoir d'un atterrissage en douceur de l'économie et d'un prochain assouplissement monétaire des banques centrales, l'élan favorable des dernières semaines semble quelque peu s'émousser.

Pour les analystes de Capital Economics, le 'rally' que connaissent actuellement les grandes Bourses européennes pourraient bientôt s'interrompre.

'Nous pensons que les marchés d'actions de la zone euro vont se trouver en difficulté car l'activité économique de la région s'affaiblit plus que ce que les investisseurs pensent', prévient le bureau d'études basé à Londres.

D'un point de vue technique, les analystes de Kiplink Finance font pour leur part remarquer que la séquence haussière qui sous-tend le CAC 40 apparaît 'moins soutenue et moins rapide'.

Si les investisseurs européens affichent un optimisme plus prudent, la tendance est identique à Wall Street, où les marchés commencent eux aussi à manquer de carburant.

La Bourse de New York a terminé sur une note de faiblesse mercredi soir, au terme d'une séance marquée par la publication du Livre beige de la Réserve fédérale.

Le document a souligné que la crise bancaire de mars avait pesé sur l'activité financière, en particulier dans les régions de San Francisco et de New York, tout en pointant également un certain recul dans l'immobilier commercial.

Sur le front de l'économie, la séance de jeudi sera marquée par la publication de la balance commerciale dans la zone euro et des 'minutes' de la dernière réunion de la BCE.

Egalement au menu du jour, l'indice de la Fed de Philadelphie, les inscriptions aux allocations chômage, les indicateurs avancés du Conference Board et les ventes de logements anciens qui paraîtront dans l'après-midi.

En attendant, les investisseurs ont pris connaissance ce matin qu'en avril 2023, le climat des affaires en France se détériorait légèrement, pour le deuxième mois consécutif, au vu de l'indicateur synthétique calculé par l'Insee, qui perd un point à 102, mais reste ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période (100).

Les opérateurs de marché garderont aussi un oeil sur les nombreux résultats d'entreprises du jour, après les comptes mitigés dévoilés dans la soirée d'hier par Tesla et IBM.

Dans l'actualité des sociétés françaises, L'Oréal a publié hier soir un chiffre d'affaires du Groupe en hausse de 13,0 % à 10,38 milliards d'euros au 1er trimestre 2023 à données comparables (c'est-à-dire à structure et taux de change identiques).

Renault Group publie un chiffre d'affaires en croissance de 29,9% pour les trois premiers mois de 2023, atteignant 11,5 milliards d'euros, dont un chiffre d'affaires de l'automobile en hausse de 29,7% à 10,5 milliards. En volume, les ventes du constructeur au losange se sont accrues de 14,1% à 535.000 véhicules, avec notamment des ventes en Europe en augmentation de 27,3% dans un marché en hausse de seulement 16,2%.

Getlink publie un chiffre d'affaires du premier trimestre 2023 de 506,9 millions d'euros, en hausse de 126%, dont une croissance de 23% à périmètre comparable, confortant sa confiance dans sa capacité à dépasser un EBITDA de 910 millions en 2023.

Enfin, le groupe de communication Publicis affiche pour le premier trimestre 2023 un revenu net de 3,08 milliards d'euros, en hausse de 10% en données publiées, dont des effets de changes et de périmètre positifs, ainsi qu'une croissance organique de 7,1%.

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