Cette séance de jeudi s'est avérée bien morne, jusqu'à 17H15 où le franchissement des '1.400' par le 'S&P' a ensoleillé les places européennes.
Le CAC40 (+0,44%) en termine donc au zénith du jour et inscrit sa meilleure clôture de l'année à 3.580Pts, au terme de sa 7ème séance de hausse consécutive (soit un acquis de +2,8% sur la semaine).
L'Euro-Stoxx50 fait mieux encore avec un gain de +0,75% dans le sillage d'un Francfort littéralement incandescent puisque le DAX s'envole de +0,9% à 7.144Pts (soit +21% depuis le 1er janvier).
Wall Street semble bien parti pour aligner une 8ème séance de hausse consécutive: les opérateurs saluent le test des 1.402,5 par le 'S&P' même si les indices US évoluent en fait au sein de marges étroites depuis l'ouverture (sauf le Nasdaq, dopé par un Apple à 600$ qui gagne +0,6%).

L'Euro reprend 0,5% à 1,31$ grâce au succès d'une émission de bons du trésors espagnols portant des maturités voisines de 5 ans (le CAC40 a progressé jusque vers 3.580Pts) mais avec les centaines de milliards de liquidités du 'LTRO', la demande était forcément au rendez-vous.

Les flux de liquidités expliquent la spirale haussière actuelle, pas les 'fondamentaux', ni les perspectives des 9 ou 12 prochains mois.

Jamis un indice européen tel que le DAX n'avait gagné +21% en 10 semaines: à quelle époque et en n'importe quelle circonstance ces 15 dernières années, un tel écart serait jugé vertigineux mais avec la force de l'habitude ces 13 dernières semaines, la hausse perpétuelle de la bourse allemande fait désormais partie de la routine.

A Wall Street, les optimistes pourront invoquer la salve de bons indicateurs publiés à 13H30: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont baissé de 4% la semaine passée (de 365.000 vers 351.000) au lieu d'une stabilité attendue.

L'activité manufacturière dans l'Etat de New York a poursuivi son expansion au mois de mars, avec un indice 'Empire State' de la Réserve Fédérale de New York qui progresse de 0,7Pts à 20,2 contre 19,5 au mois de février (les analystes anticipaient un retour vers la zone des 15).
Les prix à la production se montrent peu sensibles à la flambée du pétrole puisque la hausse ne dépasse pas 0,4% en février (et +0,2% hors énergie).

Les marchés obligataires US subissent des prises de bénéfices avec un '10 ans' qui remonte à 2,25% et un '30 ans' qui flirte avec les 3,5% pour la première fois depuis la fin de l'été dernier.
15h00, paraîtra l'indice de la Fed de Philadelphie pour le mois de mars, attendu en petite hausse à 11,3.

A Paris, quelques dégagements affectent Pernod-Ricard (-2,1% alors que GBL a placé avec succès 2,3% du capital du groupe), Vivendi (-0,7%), EDF (-0,8%), Total (-0,55%)

A l'inverse, Zodiac Aerospace (+4,8%) signe la meilleure performance du SBF 120 après le chiffre d'affaires semestriel, Barclays Capital ayant - selon certaines sources de marché - relevé son objectif de cours de 76 à 81 euros.
ST-Micro bondit de +5,6% suite à des rumeurs de rapprochement, Schneider a fini la séance en trombe avec +3%, AXA a repris +2%.

Boiron avance de 3,4%, tandis qu'Oddo est passé de 'neutre' à 'achat' sur la valeur, suite à la publication de résultats annuels jugés 'conformes'.

Archos lâche pour sa part 4,8% à 8,923 euros, suite à la publication de ses résultats encourageants au titre de 2011 (Archos se déclare second vendeur de 'tablettes' en Europe derrière Apple).





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