Les places europénnes (-0,5% en moyenne) ont considérablement réduit leurs pertes à partir de 16H alors que deux bonnes statistiques américaines sont venues compenser la déception causée par la hausse hebdomadaire du chômage.
Les reventes de logements anciens ont rebondi de +7,6% au mois d'août et les indicateurs avancés affichent une hausse de +0,3% (c'est mieux qu'attendu).
Les signaux économiques -et y compris dans le secteur immobilier- restent contradictoires aux Etats Unis mais il y a clairement un biais haussier à Wall Street qui réagit peu aux mauvaises nouvelles mais qui s'enflamme dès qu'un chiffre encourageant parait.

Le CAC40 qui chutait de -1,75% à 3.670Pts vers 15H30 ne cédait plus que 0,65% au final, à 3.710Pts.
C'est une performance plutôt rassurante car les mauvaises nouvelles étaient de loin les plus nombreuses ce jeudi avec une hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage (+12.000 à 465.000 contre 453.000 alors qu'une stabilité était attendue) et des indicateurs d'activité en net repli en Europe.

Le PMI du mois de septembre, compilé par Markit, chute de presque 2,5Pts à 53,8 points contre 56,2 en août et 56,7 en juillet: cet indice se retrouve à plus bas niveau depuis sept mois.

Autre mauvaise surprise, le produit intérieur brut irlandais a plongé de -1,2% contre toute attente au 2ème trimestre (les économistes tablaient au contraire sur une hausse du PIB de 0,5%).
Les CDS (assurance contre un défaut de paiement) font un nouveau bond tandis que la tension est à son maximum historique sur le rendement de la dette souveraine irlandaise et portugaise sur des maturités de 5 à 10 ans.

Ce n'est que l'aboutissement d'un processus de dégradation que les marchés ont largement occulté depuis une semaine (ils ne voulaient rien connaître de ce genre de problème) mais qui leur revient comme un boomerang.
Mais cela n'impressionne pas Wall Street qui repasse positif avec le Nasdaq qui caracole à +0,7% (2.350Pts) comme si tous les voyants économiques étaient au vert.
Le pétrole qui chutait de -0,7% sous les 74$ (à 73,7) vers 16H se redresse vers 75$... ne retenant que la hausse des indicateurs avancés US et nullement le recul de l'indice Markit en Europe.

Sur l'indice CAC40, secteur bancaire a subi les plus lourds dégagements avec avec BNP Paribas et Natixis qui abandonnent respectivement -2,5% et -3,4%, Société Générale, AXA et Crédit Agricole qui cèdent -1,8%.

EADS perd également -2% malgré l'annonce d'Airbus indiquant que Lufthansa prévoit une commande de 40 appareils, pour un montant total de 4,3 milliards de dollars.
PPR abandonne 0,5%, pénalisé par Nomura qui dégrade sa position de 'achat' à 'neutre'.

Peugeot termine stable alors que sa marque Citroën envisagerait de produire la remplaçante de son modèle haut de gamme C6 en Chine, selon un article paru ce matin dans La Tribune.

GDF Suez s'effrite de -0,1% : le groupe se serait retiré du projet de centrale nucléaire EPR de Penly, selon le journal Les Échos.
Du côté des hausses, Renault a pris 1,3% (en hausse de la dernière heure), Carrefour gagne 1,2% et Alcatel et Publicis s'adjugent +0,6%.

Enfin, Spir Communication poursuit sa belle envolée de la veille (+18,3%), avec une nouvelle progression +0,7%, toujours dopé par la cession de leboncoin.fr, qui devrait améliorer significativement la structure financière de la société, selon Gilbert Dupont.


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