La Bourse de Paris préserve de justesse -et au bout du suspens- le palier des 4.500, à l'issue d'une séance où les vendeurs ont gardé la main, de 9H15 jusqu'à 17H35.

Le CAC avait vu ses gains initiaux s'évaporer en quelques minutes, ses pertes se creuser jusque vers -1,2% à 4.480Pts (vers 14H30)... mais elles s'étaient réduites de moitié a réouverture de Wall Street, avant de se creuser de nouveau après 16H45.

L'indice recule au final de 0,8% à 4.501 points, dans un volume qui continue de se contracter (à 2,96MdsE contre 3,1MdsE la veille).

L'Euro-Stoxx50 suit le même scénario et cède 0,75% (repli de 0,7% à Francfort, Madrid, -0,8% à Milan, -0,6% à Bruxelles) tandis qu'à Wall Street le Dow Jones ne s'effrite que de 0,3% au lieu de -0,6% anticipé (après 7 hausses consécutives ponctuées de 4 records d'affilée). Le Nasdaq amplifie ses gains dans le cadre d'un rattrapage des 'technos' (+0,4%).

Les analystes techniques estiment qu'aucune indication directionnelle n'émergera tant que l'indice phare continuera d'osciller entre 4.340 et 4.600 points. C'est le cas actuellement, le CAC 40 se délestant d'un peu plus de 1,1% à 4.485 points vers 15h15.

Cette journée restera marquée par le franchissement du cap des 1,07 par le dollar face à l'euro (1,0660) et l'inscription d'un zénith de 10 ans face à l'ensemble des devises mondiales, mais également - et c'est moins commenté - par l'inscription d'un plancher de 8 ans et demi par le yuan face au billet vert à 6,879.

Sur le front des indicateurs, on notera que l'indice des prix à la production (PPI) est resté inchangé en octobre aux Etats-Unis à +0,8% en rythme annuel et +1,6% hors énergie/alimentation. De même, la production industrielle des Etats-Unis est restée stable ce même mois par rapport à septembre, la vigueur du secteur minier ayant été compensée par la faiblesse de celui de l'énergie.

De façon assez paradoxale, le cours du baril progresse au-delà des 46$ malgré un gonflement inattendu de +5,3 millions de barils de brut supplémentaires (au lieu de +1,5Mns) qui s'ajoutent aux +2,43 millions de barils de la semaine précédente (au lieu d'une contraction attendue).

Sur le front microéconomique, Bouygues, finit comme leader de l'indice phare, avec +2,6% dans la foulée de la confirmation des prévisions annuelles à l'occasion des comptes du troisième trimestre, assortie de l'évocation d'un nouveau plan d'économies pour TF1, tandis qu'Iliad recule maintenant de 1,5% (au lieu de +3% en matinée) malgré la publication d'un chiffre d'affaires de troisième trimestre supérieur aux attentes à près de 1,2 milliard d'euros.

Les valeurs financières subissent quant à elles des prises de profit à l'image d'AXA (-1,5%) et de BNP Paribas (-2,4%).

Le titre Seb finit de son côté presque stable (-0,3% contre -3% ce matin) après l'annonce du bouclage d'une émission d'obligations à option de remboursement en numéraire et/ou en actions existantes (ORNAE) d'environ 150 millions d'euros sans effet dilutif pour les actionnaires d'après la société.

Schneider Electric cède par ailleurs 2,9% dans le sillage de l'opération de cession de 1,85% du capital menée par Bpifrance.

Enfin, LafargeHolcim et Airbus reculent dans les mêmes proportions (-3%).

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