Les indices boursiers -après une entame de séance laborieuse et un repli général de -1%- terminent cette dernière journée du mois de janvier sans grand changement.
Le score le plus spectaculaire est à mettre au crédit du 'Brent' qui a franchi la barre psychologique des 100$ le baril (à Londres).
Outre Atlantique, le Nasdaq et le Dow Jones grappillent +0,25% et le 'S&P' gagne +0,5% avec 80% de titres en hausse.

Les opérateurs ont accueilli les chiffres US du jour par une apparente indifférence: aucun mouvement de cours après 14h30 avec la publication d'une hausse des revenus des ménages (+0,4% comme prévu) et de +0,7% des dépenses (consensus : +0,5%).

La 'grande peur' qui se serait emparé des marchés vendredi se dissipe rapidement au fil des heures: après un accès de faiblesse initial qui aura fait chuter le CAC40 de -1,25% au bout d'une heure, les rachats à bon compte se sont enclenchés (le titre Carrefour termine sur les chapeaux de roues avec un gain de +5,3%... cet écart réprésentant à lui seul l'essentiel des gains du CAC40).

La toile de fond géopolitique ne s'est guère éclaircie, l'incertitude au sujet de l'avenir de l'Egypte est toujours aussi grande, rien n'est réglé, les touristes et les employés des multinationales occidentales quittent le pays dans l'urgence... mais les marchés ont retrouvé leur sang froid et Wall Street vient de rouvrir en hausse de +0,3% (après un repli de -1,7% vendredi).
Pas de réaction négative à l'initiative de Moody's qui n'a pas tardé à dégrader la note souveraine de l'Egypte, de Ba1 à Ba2, en la plaçant de surcroît sous surveillance négative.

De manière plus globale, les commentateurs évoquent un possible effet de contagion aux autres pays du Moyen-Orient et une montée des tensions politiques dans la région (tous les spécialistes du pétrole lorgnent du côté du canal de Suez).

La menace semble pourtant s'estomper comme en témoigne le net rebond de l'Euro à plus 1,37$ et la bonne orientation de l'ensemble des places boursières en Europe (l'Euro-Stoxx50 gagne 0,15%): Londres et Bruxelles reculent (-0,3%), Francfort s'effrite de 0,36% (alors que la consommation a chuté de -0,3% en décembre et de -1,3% sur l'ensemble de l'année 2010), Madrid grimpe de +0,6%, Milan de +1,15% et Paris affiche +0,08.
Les marchés semblent vouloir mettre entre parenthèse l'actualité politique ainsi que les risques économiques latents comme le scandale des saisies immobilières ('foreclosure gate') aux Etats-Unis et la crise des dettes souveraines en Europe.

Le Forum de Davos n'a pas permis aux autorités européennes d'avancer sur le dossier du FESF: selon le le FMI, la BCE et Bruxelles traitent la crise des dettes souveraines de la zone euro comme s'il s'agissait d'une crise de liquidité ', expliquait vendredi soir Patrick Artus, alors qu'en réalité, ' il s'agit d'une crise de solvabilité '.

' L'aide à court terme aux pays ne traite pas les causes réelles de la crise ', estime l'expert de Natixis, qui prévient que ' finalement, l'insolvabilité des pays apparaîtra et la perception de ce risque d'insolvabilité finale croîtra probablement pendant plusieurs années '...

Côté valeurs, Lafarge signe l'un des plus lourd repli du CAC (-1,6%), toujours pénalisé par son exposition à la situation égyptienne. Les banques ont encore subit des dégagements à l'image de Sté Générale (-2,2%) et Crédit AGricole (-1,45%).

Lagardère chute de 3%, après avoir reçu une offre de rachat ferme de 651 millions d'euros pour ses activités de magazines à l'international.

A l'inverse, Carrefour (+5,3%) s'est envolé: selon Le Figaro, le groupe étudie le scénario d'une scission en trois sociétés distinctes suivant lequel l'activité 'hard discount' et la branche immobilier du groupe seraient également cotées en Bourse.

PPR était également très recherché et engrangeait +2,8%, Sanofi qui serait parvenu à un accrod avec Genzyme grimpait de +1,35%.



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