La bourse de Paris (+0,8%) s'arrache à la hausse, au-delà des 6.900, dans le sillage de Wall Street qui déjoue les pronostics les plus optimistes et affiche +1% de hausse (tous indices confondus).

L'Euro-Stoxx50 gagne 0,75% à 4.070 grâce aux valeurs françaises rentrant dans sa composition (elles occupent 3 des 5 premières places, avec Hermès à +3%, LVMH à +2,2%), avec en tête de liste les géants du 'luxe'.

Bien que les risques d'embrasement au Proche Orient soient loin d'être écartés, l'attention des investisseurs s'est portée sur les chiffres de l'activité anticipée dans le secteur privé aux Etats-Unis : la croissance future s'est accélérée en octobre puisque l'indice PMI composite de S&P Global ressort à 51 en estimation flash pour le mois en cours, à comparer à 50,2 pour septembre.

'Les conditions de la demande chez les fabricants se sont améliorées pour la première fois depuis avril tandis que les prestataires de services ont vu une baisse plus faible des prises de commandes', pointe S&P Global, qui note aussi de moindres pressions inflationnistes.

Il y avait une publication du même ordre ce matin en Europe : l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale dans la zone euro publié ce matin a été bien accueilli, malgré le signal négatif qu'il envoie sur l'activité du secteur privé.
Celui-ci s'est replié de 47,2 en septembre à 46,5 en octobre, signalant ainsi la plus forte contraction depuis novembre 2020 (et depuis mars 2013 hors mois de pandémie).
La conséquence, c'est une nouvelle détente des taux avec des OAT qui se détendent de -3Pts à 3,45% et des Bunds qui effacent -3,5Pts à 2,8300%.

Dans l'Hexagone, l'indice PMI flash composite HCOB de l'activité globale en France s'est inscrit sous la barre du 50 du sans changement pour un cinquième mois consécutif, signalant ainsi une nouvelle détérioration de la conjoncture dans le secteur privé français en octobre.

À 45,3, l'indice s'est redressé par rapport au creux de 34 mois enregistré en septembre (44,1), mais continue cependant de mettre en évidence un fort recul de l'activité globale sur fond de faiblesse de la demande.
La faiblesse de ces chiffres qui contraste avec la vigueur du PMI US plombe l'Euro qui rechute de -0,7%, juste en dessous des 1,0600$ (1,0595).

La séance est aussi ponctuée par de nombreux trimestriels d'entreprises.

Orange a ainsi annoncé une accélération de la croissance de son EBITDAaL à +1,4% à base comparable au troisième trimestre 2023, à près de 3,6 milliards d'euros (après +1% sur le deuxième et +0,5% au premier), en ligne avec son objectif de fin d'année.

Eurofins Scientific publie pour les neuf premiers mois de 2023 des revenus en baisse de 4,2% à 4,82 milliards d'euros, en raison de la chute des revenus liés aux tests et réactifs de la Covid-19, ainsi que d'un effet de change négatif (-1,6%) et d'un jour ouvré de moins.

Enfin, Hermès International dévoile un chiffre d'affaires à fin septembre 2023 de 10,06 milliards d'euros, en progression de 16,9% (+21,7% à taux de change constants) par rapport à la même période en 2022, 'toutes les régions affichant de solides performances'.

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