Le CAC40 entame le 2ème trimestre du bon pied avec un gain de +0,4%... mais dans des volumes étonnamment modestes (1,5MdsE).
Les places européennes en hausse de 0,3% à 0,7% digèrent parfaitement le coup de blues de Wall Street jeudi soir, avec une perte de -1,5% du S&P500.

L'Euro-Stoxx50 progresse de +0,4% vers 3,920 malgré les inquiétudes ravivées au sujet des conséquences économiques du conflit ukrainien.

'Vladimir Poutine a publié un décret selon lequel certains pays -notamment ceux de l'Union européenne- doivent maintenant payer leur gaz en roubles, faute de quoi la Russie arrêterait son approvisionnement', rappelle-t-on chez Liberum.
Après le gaz, le paiement en roubles pourrait être étendu à toutes les matières premières au fil des semaines si les sanctions occidentales persistent (difficile de penser qu'elles ne seront pas maintenues).

Sur le front des données macroéconomiques, les opérateurs attendaient surtout le 'NFP' (rapport mensuel sur l'emploi) américain : l'économie américaine a généré 431.000 emplois non agricoles en mars, un nombre toutefois un peu en dessous du consensus (450.000), mais le taux de chômage a reculé de 0,2 point à 3,6%, un taux légèrement sous les attentes des économistes et qui surtout confirme une situation de plein emploi qui pousse à la hausse les salaires.

Les embauches se sont poursuivis à un rythme soutenu dans les secteurs des loisirs et de l'hôtellerie, des services professionnels et aux entreprises, du commerce de détail et de la fabrication selon le Département du Travail.

Le taux de participation à la force de travail s'est établi quant à lui à 62,4%, un niveau qui demeure cependant inférieur d'un point à celui de février 2020, le mois précédant l'émergence de la crise sanitaire aux Etats-Unis.

Par ailleurs, les créations de postes des deux mois précédents ont été révisées, passant de 481.000 à 504.000 pour janvier et de 678.000 à 750.000 pour février, soit un solde de révision de +95.000 pour ces deux mois.
Enfin, les salaires horaires ont augmenté de 0,4% (soit 4,8% en rythme annuel, un taux bien inférieur à celui de l'inflation qui flirtera avec les 8% en mars, après 6,4% (PCE) en février).
Les T-Bonds US subissent un spectaculaire rebond de leur rendement +10Pts à 2,423%.

En Europe, il y avait aussi des chiffres : PMI manufacturiers dans l'Eurozone et en France.

L'indice PMI S&P Global de l'industrie manufacturière française s'est inscrit à 54,7 en mars, en repli par rapport au plus haut de six mois enregistré en février (57,2) et indiquant donc un ralentissement de la croissance du secteur.

L'indice PMI final IHS Markit pour le secteur manufacturier de la zone euro est passé de 58,2 en février à 56,5 en mars, soit son plus bas niveau depuis 14 mois (mai 2020), sur fond de hausse des tensions inflationnistes et géopolitiques.

Il reste à découvrir les indices PMI et ISM pour le secteur manufacturier aux Etats Unis en mars.
Les marchés obligataires se dégradent en Europe après leur soudaine embellie de jeudi : les OAT affichent +5Pts à 1,035%, les Bunds +3Pts à 0,584%, les BTP italiens +8Pts à 2,1240%.

Côté valeurs, Sodexo (-8%) publie un BPA multiplié par dix au titre de son premier semestre 2022 (clos fin février), à 2,30 euros, mais estime que sa croissance interne du chiffre d'affaires sur l'exercice devrait se situer autour du bas de sa fourchette de +15% à +18%.

Bolloré annonce avoir signé le contrat prévoyant la cession au groupe MSC de Bolloré Africa Logistics regroupant l'ensemble de ses activités de transport et logistique en Afrique, sur la base d'une valeur d'entreprise, nette des intérêts minoritaires, de 5,7 milliards d'euros.

Sanofi annonce l'approbation par l'AMF du prospectus d'admission en bourse préparé par Euroapi dans le cadre du projet de cotation de ses actions sur le marché réglementé d'Euronext Paris, cotation dont le démarrage est prévu le 6 mai.

Stellantis a conclu, ce jour, de nouveaux accords-cadres avec BNP Paribas Personal Finance, Crédit Agricole Consumer Finance et Santander Consumer Finance. Ces accords permettent de réorganiser la configuration actuelle des activités de financement de Stellantis en Europe.

Pernod Ricard annonce avoir procédé ce jour à une émission obligataire libellée en euros, de maturité sept ans pour un montant de 750 millions d'euros, transaction qui constitue sa première émission obligataire 'Sustainability-Linked'.

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