Wall Street ne veut décidément par consolider, n'importe quel prétexte est bon pour tenter de relancer la mécanique haussière qui se prolonge jour après jour depuis le 20 décembre dernier: les opérateurs se réjouissent de l'embellie d'un indicateur régional (FED de Richmond) dont ils ne tiennent d'habitude aucun compte.
Et le Nasdaq est remonté en quelques dizaines de minutes de -0,6% à +0,1%.

Le parti-pris haussier est manifeste (le 'S&P' avait été tiré de la zone rouge in extremis vendredi et lundi de façon à assurer la survie 'technique' de la tendance haussière du mois de janvier) mais le rebond des indices US (le Dow Jones ne cède plus que 0,3%) suffit à permettre aux places européennes d'effacer un tiers des pertes du milieu de l'après-midi.

Le CAC40 ne perd plus que 0,6% et semble bien parti pour préserver les 3.300Pts (l'Euro-toxx50 recule dans les mêmes proportions) alors que les discussions portant sur les modalités du refinancement de la Grèce tardent à aboutir.

Chez nos voisins, le DAX et le FTSE ou le BEL-20 reculent respectivement de 0,65% et 0,8% mais réduisent également leur pertes dans le sillages des indices dont la stagnation avait été savamment orchestrée lundi soir.

Barclays Bourse indique que les ministres des finances de la zone euro réunis à Bruxelles ne sont pas encore parvenus à un accord sur la dette grecque.
Ils se montrent cependant confiants sur un aboutissement rapide des négociations. 'Les divergences entre créanciers privés et publics porteraient essentiellement sur les taux d'intérêts qui seront offerts aux banques sur les nouvelles obligations grecques en contrepartie de l'abandon d'une partie (65 à 70%) de leurs créances existantes', soulignent les gérants.
Mais l'autre aspect du problème -et pas des moindres- concerne le taux d'adhésion au 'roll-over' de la dette grecque une fois décotée de plus de 50%: certains 'hedge funds' avaient fait le pari que le sacrifice demandé n'ira pas au-delà des limites fixées fin octobre, ce en quoi ils se sont trompés.
Ils ont probablement intérêt à faire jouer les CDS afin de récupérer la majeure partie de leur mise.

Au chapitre des données économiques du jour, l'indice PMI flash de l'activité globale dans la zone euro s'est redressé de 48,3 en décembre à 50,4 ce mois-ci.
'Cette amélioration doit néanmoins être accueillie avec prudence', nuance Markit. 'Les nouvelles commandes enregistrent un nouveau repli au cours du mois et de nombreuses entreprises se voient contraintes d'offrir des remises de prix afin de stimuler la demande'.

Aux Etats-Unis, Barack Obama doit prononcer son discours sur l'état de l'Union, événement majeur attendu par ses partisans comme par ses adversaires.
Les cambistes n'attendent aucune annonce révolutionnaire: le Dollar remonte à 1,3000E contre 1,2960 à la mi-journée).

Sur le front des valeurs, les bancaires accusent quelques-unes des plus fortes baisses de l'indice CAC 40, pénalisées par un déclassement de Standard & Poor's. Société Générale chute de 6%, Crédit Agricole perd également 4,5% et BNP Paribas -2%.

STMicroelectronics décroche de 5,7% à 5,3 euros suite à l'annonce d'une baisse de 10% de son chiffre d'affaire entre le troisième et quatrième trimestre.
Alcatel Lucent n'est pas très loin derrière avec -5% et Alstom subit ses premières prises de profit (-3%) depuis 1 semaine.

Les 'utilities' laminées la veille se redressent avec Véolia +3,1% puis GDF-Suez (+2%).

Soitec grimpe de +9% après avoir fait part de son intention de lancer une phase de production pilote sur la technologie LED qu'il a développée avec le japonais Sumitomo Electric.


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