Après avoir gagné jusqu'à 3% peu après l'ouverture, à 6.169 points, la bourse de Paris achève finalement la séance sur une perte de 0,32%, à 5.962 pts, illustrant ainsi la grande vulnérabilité du marché.

L'indice avait connu une envolée ce matin en réaction à une déclaration de Volodymyr Zelensky se montrant ouvert à des discussions sur l'autonomie du Donbass, le statut neutre de l'Ukraine et ajoutant que 'l'OTAN lui est sorti de l'esprit'.

Le CAC reste soutenu par le net rebond des valeurs bancaires comme Société Générale (+5,7%), BNP Paribas (+3,2%) ou encore Crédit Agricole (+1%), sur fond de possible solution diplomatique au conflit russo-ukrainien ce week-end en Turquie.
Outre-Atlantique, les indices US lâchent entre -0,5% (Dow Jones) et -0,8% (Nasdaq).
L'E-Stoxx progresse de 0,3%, tandis que Francfort et Londres sont presque à l'équilibre.

Les marchés ont eu un vrai souci aujourd'hui : l'annonce du boycott du pétrole russe par les Etats-Unis -qui mettent la pression sur l'Europe pour qu'elle fasse de même- a provoqué une nouvelle flambée du baril, le brent gagne d'ailleurs plus de 6%, à 132$ le baril.

Hier, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, avait réaffirmé le besoin de l'Europe de s'affranchir de sa dépendance à l'égard du gaz, du pétrole et du charbon russes.

'Nous distinguons trois grands axes d'approche : le premier est la diversification de l'approvisionnement en provenance de Russie, au profit de fournisseurs fiables. Cet axe concerne principalement le GNL et le gaz acheminé par gazoduc. L'avantage dans les deux cas est que l'infrastructure sera, à terme, compatible avec l'hydrogène', avait-elle détaillé.

De plus en plus d'investisseurs voient dans l'envolée des cours de l'énergie le signal d'une possible entrée de l'économie européenne en récession à plus ou moins court terme.

'Notre analyse montre que lorsque le prix du pétrole grimpe de 50% au-dessus de la tendance, les récessions ont tendance à suivre avec un court décalage', prévient Frédéric Rollin, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM

Côté chiffres, les stocks des grossistes ont augmenté de 0,8% en janvier aux Etats-Unis selon des statistiques publiées mardi par le Département du Commerce, après +2,6% en décembre.
Les ventes de gros ont pour leur part augmenté de 4% au mois de janvier et s'inscrivent en hausse de 22,4% sur 1 an.

Le déficit de la balance commerciale américaine se creuse de 82 Mds$ à 89,7 Mds$ (consensus de 87,1).

La flambée du pétrole est presque anecdotique au regard de l'explosion du prix de la tonne de nickel : le contrat 'mai' du LME vient de s'envoler en 48H de 27.000 à plus des 100.000$/tonne.

Un autre contrat sur Nickel 'spot' à Londres double en 24H, passant de 43.000 à 86.000$/tonne en 24H (il cotait 28.600 vendredi, soit une multiplication par 3).
De son côté, l'or poursuit sa progression et gagne plus de 4%, l'once de métal jaune s'échangeant désormais pour 2057 $.
L'Euro reprend +0,2% vers 1,0885$ et s'éloigne du plancher des 1,0810 de la veille.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Danone a présenté son plan stratégique 'Renew Danone', visant à 'restaurer la performance, la compétitivité et la création de valeur sur le long-terme', ainsi que de nouveaux objectifs pour la période 2022-2024.
Il anticipe une croissance du chiffre d'affaires en données comparables entre +3 et +5% et une croissance du ROC supérieure à celle de +3-5% du CA en données comparables pour 2023-2024.

Orange et Masmovil annoncent être entrés en négociations exclusives en vue d'un rapprochement de leurs activités en Espagne, sous la forme d'une coentreprise à 50-50, d'une valeur d'entreprise totale de 19,6 milliards d'euros.

Enfin, l'hebdomadaire Marianne assure que Vincent Bolloré serait intéressé par le Groupe Dassault Holding, ex GIMD, la holding de la famille Dassault, et bénéficierait du soutien de l'Élysée.

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