La bourse de Paris qui lâche entre -0,8 et -0,9% effectue son retour à la case départ : les gains de lundi étant effacés (le CAC40 affichera jusqu'à +2,8% lundi matin, au lendemain du 1er tour des législatives), il semblerait que cette parenthèse haussière était essentiellement liée à des facteurs techniques, comme des rachats de découvert, le 'pire' redouté par les investisseurs ne s'étant pas produit.

Mais l'incertitude demeure quasi totale concernant la séquence politique qui s'ouvrira au soir du 7 juillet : la visibilité est nulle et la dernière réunion des ministres à l'Elysée -selon les rumeurs- laisse transparaître que le 'chaos' n'épargne pas les plus hautes sphères du pouvoir, ce qui ne manquera pas d'ajouter à l'inconfort des marchés qui ne peuvent s'accrocher à aucun scénario mobilisateur (ni pour repasser acheteur, ni pour se hâter de vendre).
Les investisseurs commencent à intégrer le scénario d'une paralysie de l'environnement politique en France... ce qui ne sera pas longtemps tenable si la dette française se retrouve dégradée cet automne.

'Il est fort probable que le rebond technique qui a pu être observé hier s'épuise un peu, faute de moteurs pour l'entretenir', prévient Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

'Nous pensons que le risque politique en France va définitivement passer au second plan en bourse - à moins d'une surprise dans les sondages', ajoute-t-il.
Alors que la réouverture de Wall Street s'annonce légèrement baissière (-0,3 à -0,5%, au lendemain d'un record de clôture du Nasdaq), le CAC40 glisse de nouveau sous les 7.500, pénalisée par Michelin et Eurofins Scientific (-4,2%) ou encore Stellantis (-3%) et L'Oréal (-2%).
L'Euro-Stoxx50 perd -1,1% vers 4.875 : il ne reste que 2h et demi pour tenter de préserver le support des 4.900Pts.

Les investisseurs ont pris connaissance ce matin du taux d'inflation annuel de la zone euro. Celui-ci est estimé à 2,5% en juin 2024, contre 2,6% en mai selon une estimation rapide publiée par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

L'inflation allemande, publiée un peu plus tôt, est ressortie un peu au-dessus du consensus, tout en se rapprochant de l'objectif de 2% établi par la BCE, faisant espérer aux opérateurs de bonnes surprises.

Sur le compartiment obligataire, le Bund à 10 ans ne réagit guère (-1,5Pt de base) et continue de se traiter vers 2,5900%tandis que l'OAT française est mieux orienté avec -4Pts à 3,3090%, soit un spread d'environ 72 points (10 de moins qu'il a 3 séances).
Le T-Bond US se détend de-5Pts vers 4,3400%, ce qui n'a aucun impact sur la parité E/$ qui semble figée vers 1,0735.
A noter une nouvelle progression du baril de 'Brent' de +0,7% vers 87,4$ (fermeture du 'gap' baissier du 30 avril dernier).

Les professionnels vont aussi commencer à tabler sur une prometteuse moisson de résultats de deuxième trimestre, à partir de la semaine prochaine, pour remettre les fondamentaux du marché au premier plan et retrouver la tendance haussière qui a caractérisé les marchés boursiers depuis le début de l'année.

Dans l'actualité des sociétés tricolores, Sodexo dévoile un chiffre d'affaires pour son troisième trimestre comptable de 6,07 milliards d'euros, en hausse de 5,6% en comparaison annuelle, dont un effet de change négatif de -0,2% et une contribution des acquisitions nette des cessions de -1%.

Thales indique inaugurer une chaine d'assemblage afin de quintupler la production de roquettes guidées laser de calibre de 70mm sur son site d'Herstal, en Belgique, de façon à participer au renforcement des capacités munitionnaires des forces armées en Europe.

Vinci annonce que Nuvia, filiale de Vinci Construction spécialisée dans les projets et services dans le domaine du nucléaire, a finalisé l'acquisition de MBO Groupe, acteur majeur du calorifugeage, de l'échafaudage et du confinement de structures en France.

Copyright (c) 2024 CercleFinance.com. Tous droits réservés.