La Bourse de Paris termine la séance en repli de -0,44% vers 5.564, de telle sorte que le CAC40 ne gagne ni ne perd de terrain sur ces 2 premières séances de l'année, l'E-Stoxx50 (-0,7%) est à la même enseigne.

Après la forte baisse des indices à Wall Street la veille, les opérateurs hésitent à 'profiter' de ce 'pullback' (le premier supérieur à -1,5% depuis le 12 décembre) : le rebond des indices US reste timide avec +0,2% sur le S&P500 et +0,1% sur le Nasdaq.

Avec les incertitudes entourant la politique américaine (élections en Georgie, validation définitive ou non du scrutin du 3 novembre) et la situation sanitaire globale, les opérateurs se montrent plus frileux.

Le 'chiffre US du jour' est de bonne facture : l'indice ISM (Institute for Supply Management) concernant l'activité manufacturière a enregistré une croissance plus forte le mois dernier en passant de 57,5 à 60,7 en décembre alors que le consensus l'attendait en légère baisse.

Mais cette bonne nouvelle est éclipsée par le facteur politique : Wall Street craint de voir deux sénateurs démocrates l'emporter en Georgie, ce qui pourrait permettre à Joe Biden de faire adopter par le Congrès une hausse de la fiscalité sur les entreprises, disposant de la majorité dans les deux chambres.

'Si les Démocrates gagnent ces deux sièges, chacun des deux partis aura exactement 50 sénateurs et c'est alors la voix de la vice-présidente Kamala Harris qui pourra décider de la majorité', explique la banque Oddo.

Les investisseurs jugent plus prudent de prendre quelques bénéfices après une fin d'année 2020 en fanfare (tous les indices US ont fini 2020 au zénith) et dans l'attente d'indicateurs économiques importants aux Etats-Unis.

La tendance est également pénalisée par la perspective de nouveaux confinements stricts en Europe, en particulier en Allemagne et au Royaume-Uni, où Boris Johnson a annoncé un reconfinement intégral de niveau 5 - le plus sévère à l'échelle du pays - pour un minimum de six semaines, ce qui signifie un arrêt presque complet de l'activité.

'La nouvelle année a débuté par une séance volatile', rappellent ce matin les équipes de Danske Bank.

'Les compagnies aériennes et les chaînes hôtelières, très affectées par le coronavirus, ont figuré parmi les plus grands perdants de la journée, au même titre que les valeurs dites de rendement, comme les services collectifs et l'immobilier', souligne la banque danoise.

Du coté des valeurs, Carrefour se détache à la hausse avec +3,6% (c'est typiquement une 'valeur confinement', qui tire parti de la fermeture des commerces non essentiels... et c'est ce qui est en train de se passer au Royaume Uni et qui nous pend au nez sur le continent).
Total participe également à la modération des pertes avec +2,6%.

Côté replis, on retrouve les bancaires, le luxe et un peu de tout avec Michelin -2,1%, Teleperformance ou Vinci avec -2,2% et -2%...

Tikehau Capital annonce que le groupe Crédit Agricole (Caisses Régionales, LCL et Crédit Agricole SA -l'entité cotée en Bourse), investit 100 millions d'euros dans le nouveau fonds de place dédié à la filière aéronautique géré par sa filiale Ace Capital Partners.

Saint-Gobain annonce être entré en négociations exclusives avec BME (Building Materials Europe), en vue de la cession de Saint-Gobain Building Distribution the Netherlands (SGBD NL).

Innate Pharma annonce que Sanofi a décidé de faire progresser IPH6101/SAR443579, anticorps utilisant le format d'anticorps multi-spécifique propriétaire d'Innate, vers les études précliniques réglementaires visant l'étude d'un nouveau médicament expérimental.

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