Le CAC40 préserve in extremis les 4.200Pts mais avec un 'sell off' de -2,4%, le bilan hebdo est négatif de -2,85% et débouche sur la cassure de tous les principaux supports graphiques moyen ou long terme, à Paris comme à Francfort (DAX retombé sous 9.500) et sans oublier l'euro-Stoxx50 (-2,7% à 2.943Pts).

La bourse de Paris perd plus de 9% depuis le 1er janvier et le gonflement des volumes (à 5,7MdsE) indique que de grosses mains (des fonds souverains ?) sont à la manoeuvre, ayant perdu foi dans la croissance mondiale et alarmés par la chute du baril (sous 29,50$ désormais) qui tarit la manne des pétrodollars.

De mauvais indicateurs américains accentuent le biais négatif, Wall Street réagissant très mal, avec des pertes voisines en moyenne de -2,6% (Dow Jones et S&P500) à -3% sur le Nasdaq (Intel dévisse de -9%)... et le VIX bondit de +17% à 28 (niveau de stress comparable au début de la crise en fin d'été 2008).

L'indice Empire State, baromètre de l'activité industrielle dans la région de New York connait un décrochage de -13,2Pts, de -6,2 vers -19,4: c'est le pire score observé depuis avril 2009.

Les ventes de détail ont reculé de -0,1% en décembre, que Wall Street affirme que la croissance américaine revient, portée par le consommateur -le grand bénéficiaire de la baisse du pétrole (hors carburants et énergie, les ventes de détail ressortent 'flat').

La production industrielle des Etats-Unis a baissé de 0,4% en décembre 2015, a en outre rapporté la Réserve fédérale, soit 4 fois plus qu'attendu.

Les prix à la production ressortent à +0,2% en rythme annuel, mais à -0,1% en donnée 'brute', le stocks sont en repli de -0,2% et pour finir sur une bonne nouvelle, la confiance des consommateurs rebondit de +0,7% à 93,3.

Plombé par la chute de -5% du baril, CGG et Vallourec accusent ainsi les 2 plus fortes baisses du SBF 120, décrochant de respectivement 10 et 12,75% (nouveaux planchers historiques à la clé).

Les valeurs bancaires sont également attaquées avec -5,8% sur Sté Générale et -3,6% sur BNP-Paribas (dans le sillage du secteur financier à Wall Street).

L'action Renault, qui avait dévissé de quelque 10% hier, perd encore 3,4%. Les équipes d'Oddo évoquent une réaction boursière 'excessive' hier, sachant que le groupe n'a in fine pas équipé ses véhicules de logiciels de trucage des émissions. Valeo est entrainé à la baisse et cède -4,15%.

Du côté des hausses, Casino, qui avait perdu 6,2% hier après son chiffre d'affaires annuel, reprend 4,8% et finit largement en tête du SBF120 après avoir déclaré avoir reçu des expressions d'intérêt pour sa filiale Big C cotée en Thaïlande.

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