La bourse de Paris est en net recul de matin et cède plus de 3%, autour des 6.180 pts, alors que la tension est montée d'un cran en Ukraine. Cette nuit, la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, a été touchée par des tirs russes laissant craindre une possible fuite radioactive.

Si l'incendie a finalement été maîtrisé et que le risque semble - pour le moment - écarté, cet épisode vient accréditer le scénario évoqué hier par Emmanuel Macron à la suite d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, selon lequel le 'pire pourrait être à venir'.

Cet élément alimente clairement les craintes d'un éventuel accident nucléaire et le risque que la guerre devienne incontrôlable', s'inquiètent ce matin les analystes de Danske Bank.

Signe de tension des marchés, l'indice VIX qui mesure la volatilité des marchés gagne près de 10%, à 33. Pour rappel, au-delà de 20, on considère généralement les marchés comme 'nerveux'.

Dans ce contexte, toutes les places européennes dévissent et lâchent au moins 2%. De son côté, le cours du baril de Brent évolue toujours légèrement au-dessus des 110$ tandis que l'once d'or s'échange pour 1943$.

Les investisseurs attendent désormais la publication, en début d'après-midi, du rapport officiel sur les créations d'emplois aux Etats-Unis pour le mois de février.

Les économistes tablent en moyenne sur 400.000 créations de postes, mais un chiffre supérieur aux attentes donnerait à la Fed le feu vert pour monter ses taux directeurs.

Dans l'actualité des valeurs françaises, Manitou publie au titre de 2021 un résultat net part du groupe de 87 millions d'euros, à comparer à 40 millions en 2020, ainsi qu'une marge opérationnelle courante améliorée de 1,2 point à 6,6%, pour un chiffre d'affaires de 1,87 milliard, en hausse de 18% en comparable.

Dassault Aviation dévoile un résultat net 2021 doublé à 605 millions d'euros et une marge opérationnelle ajustée en amélioration de 2,5 points à 7,3%, grâce notamment à une diminution du poids de la R&D autofinancée. Le chiffre d'affaires du constructeur aéronautique s'établit à 7,23 milliards d'euros, en progression de près de 32%, tandis que ses prises de commandes se sont montées à 12,08 milliards, contre 3,46 milliards l'année précédente.

Enfin, Michelin annonce dans un communiqué faire face à des difficultés importantes en matière de logistique et de transport pour approvisionner ses usines et livrer ses clients en raison de la grave crise qui se déroule actuellement en Ukraine. Pour optimiser ses opérations et adapter la gestion de ses flux, le Groupe a décidé d'arrêter la production de certaines de ses usines en Europe, pour quelques jours, au cours des prochaines semaines.

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