Le CAC40 sauve in extremis le palier des 3.100Pts: le gain de +0,03% n'a pas de signification particulière mais traduit certainement un grand scepticisme face au rebond réellement surprenant de +9Pts de l'indice de confiance des ménages du Conference Board (qui passe de 55,2 à 64,5 en décembre) annoncé à 16H.

Peut être les américains ont-ils pris au 1er degré la statistique complètement biaisée du chômage de novembre: ils invoquent le sentiment que les conditions s'améliorent sur le marché de l'emploi (une impression totalement subjective car les embauches sont -en réalité- pratiquement gelées à l'échelon national et l'administration licencie en masse).

Peu importe, l'indice du 'conf'board' partait de très bas fin octobre et son redressement est peut être essentiellement 'technique'.
Wall Street n'a pas tardé à relativiser la portée de cette 'divine surprise' et les 3 principaux indices US viennent sont repassés dans le rouge (-0,05% pour le Dow jones, le 'S&P' et le Nasdaq Composite) vers 17H avant de se 'redresser' de +0,1% en moyenne vers 17H30 (mêmes scores à 18H). A noter la chute de Sears (-19%) après publication d'un 'profit warning' (ventes décevantes, manque de compétitivité des produits).

Le Dollar ne profite pas non plus de ce chiffre et s'effrite de -0,1% par rapport à l'Euro... les cambistes tiennent peut être davantage compte du repli de -3,4% du prix des logements en rythme annuel dans les 20 premières métropoles américaines (chiffre de novembre).

De ce côté-ci de l'Atlantique et malgré l'annonce d'une série d'interventions de la BCE la semaine passée, les banques européennes continuent de ne pas se faire confiance entre elles et préfèrent placer leurs liquidités auprès de la Banque Centrale (qui vient de prendre en pension un record de 415MdsE en 48H).

Paris parvient à préserver les 3.100Pts, dans un volume d'environ 725 millions d'Euros: c'est effectivement une 'activité' digne de la période de trève des confiseurs... et même un peu plus!

L'explication provient en grande partie de la fermeture de la bourse de Londres.
Il s'agit d'un 'boxing day' qui permet surtout aux rares anglais qui disposent encore de quelques moyens financiers (les employés de la 'City' notamment) de profiter des soldes... mais plus de 50% de la clientèle des grandes enseignes telles que Harrod's ou Bloomingdale est d'origine étrangère cette année (un record historique), ce score monte à plus de 75 ou 80% sur les stands des marques de luxe (il s'agit des clients achetant au moins 1 article).

Chez nos voisins, l'ambiance est morose: le DAX grappille +0,2%, Madrid recule de -0,15% et Milan ferme la marche avec -1%.
L'Euro-Stoxx50 termine sans surprise à l'équilibre (-0,01%) alors que les nouvelles macroéconomiques ne sont pas très encourageantes en Europe: l'Angleterre se dirige tout droit vers une nouvelle année de récession, le chômage en France a donc atteint son plus haut niveau depuis 12 ans (le nombre d'inscrits à Pôle emploi en catégorie A a augmenté de 29.900 pour atteindre 2.844.800 en France métropolitaine fin novembre).

Sur le CAC 40, les valeurs financières pèsent sur la tendance avec Crédit Agricole (-1,9%), Sté Générale (-2,1%), AXA (-1%), BNP-Paribas(-1,15%).
A noter également les replis de ST-Micro (-1,7%) puis d'Alcatel-Lucent (-2%).
A l'inverse, Accor se détache avec un gain de +3,9%, loin devant Arcelor, Legrand et Schneider avec +1%. EDF s'effrite de -0,1% après avoir conclu un accord avec ses partenaires italiens, par lequel l'électricien français devrait détenir une participation de 80,7% au capital d`Edison.

De son côté, France Télécom (stable) a signé un accord portant sur la cession de 100% d`Orange Communication SA, sa filiale mobile suisse, à des fonds d`investissement conseillés par Apax Partners.

Sur le SBF 120, Lagardère (+2% à 20,25 euros) a finalisé la cession de son activité de radio en Russie à plusieurs investisseurs privés locaux, pour un montant net de 162 millions de dollars, soit 123 millions d'euros.




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