La bourse de Paris accueille très favorablement -non pas la 10ème hausse de taux à 4,00%- mais la communication très transparente de la BCE sur le fait qu'il pourrait bien s'agir de la dernière, les taux actuels ayant vocation à être maintenus jusqu'à ce que l'inflation se rapproche de façon convaincante de l'objectif des 2% (pouvant être atteint début 2026.

Le CAC40 a gagné jusqu'à +1% et frôlé les 7.300 points vers 15H30, il affiche encore une hausse de +0,9% à 7.290.
L'Euro-Stoxx50 gagne bien +1% à 4.265 après avoir culminé à 4.273.
Wall Street vient de rouvrir en hausse des gains s'étageant entre +0,4% pour le S&P et le Nasdaq, +0,55% pour le Dow Jones

La Banque centrale européenne (BCE) a profité de cette réunion pour mettre à jour ses prévisions pour 2023, 2024 et 2025... et il n'y a pas de 'bonnes surprises' puisque la croissance est revue à la baisse ces 2 prochaines années et l'inflation à la hausse en 2023 et 2024 à respectivement 5,6% (contre 5,3%) et 3,2% (contre +3%), mais à la baisse pour 2025, à 2,1%.

Toutefois, en données 'core' (hors énergie) l'inflation est légèrement révisée à la baisse à 5,1% en moyenne en 2023, 2,9% en 2024 et 2,2% en 2025.
Enfin, 'eu égard à l'incidence croissante du resserrement monétaire sur la demande intérieure et au ralentissement du commerce international', la BCE a sensiblement réduit ses projections de croissance économique à 0,7% en 2023, 1% (seulement) en 2024 et 1,5% en 2025.
Christine Lagarde note que l'activité dans les 'services' baisse sensiblement, que les banques prêtent moins facilement, que les entreprises sont moins demandeuses (baisse de -3% sur 1 an contre -2,2% à la fin du 1er semestre), que les prêts aux particuliers reculent (de -1,7% depuis le 1er janvier, de -0,8% sur juin/juillet/août).
La masse monétaire 'M3' (incluant le crédit) se contracte de -0,5% cette année, en regard d'une inflation alimentaire qui reste supérieure à 6%.

Un chiffre était très attendu aux Etats Unis : ventes au détail aux Etats-Unis ont progressé de +0,6%, bien plus que les 0,2% attendus au mois d'août, selon des statistiques officielles publiées jeudi.

Le Département du Commerce signale que la hausse des carburants à compté pour une large part dans ces +0,6% du mois d'août (qui est calculé en volume d'argent dépensé... et il en fallait 7% de plus pour parcourir le même nombre de kilomètres)

Hors automobiles et carburants - la composante de la statistique correspondant le mieux à la mesure de la consommation entrant dans le calcul PIB - les ventes au détail n'ont toutefois augmenté que de 0,2%.

Les ventes automobiles ont ainsi progressé de 0,3% en août par rapport à juillet, tandis que celles des stations-services ont grimpé de 5,2% du fait de la remontée des prix de l'essence.

Ce nouveau signe de la résistance de l'économie américaine pourrait pousser la Réserve fédérale à poursuivre sur la voie du resserrement monétaire à l'issue de sa réunion de la semaine prochaine.
D'autant plus que les prix à la production aux Etats-Unis ont progressé de +0,7% (au lieu de +0,2% attendu) du fait de la récente remontée des cours pétroliers (90,1$ sur le WTI, nouveau record annuel) a un impact défavorable sur les coûts de production.

Le nombre d'inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis a augmenté de 3.000 lors de la semaine du 4 septembre, ressortant à 220 000 selon le Département du Travail contre 217 000 la semaine précédente (chiffre révisé par rapport aux 216 000 initialement annoncés).

La moyenne mobile sur quatre semaines - considérée comme un meilleur indicateur de la tendance de fond du marché de l'emploi - laisse quant à elle apparaître une baisse de 5000 du nombre d'inscriptions par rapport à la semaine précédente, pour s'établir à 224 500.

Les marchés obligataires européens se détendent après la BCE (-5Pts sur les OAT à 3,143%), les Bunds de -4Pts à 2,612%.
Les T-Bonds US évoluent en sens inverse avec +4Pts à 4,283%, plombés par les prix à la production et la hausse de la consommation.

Le Dollar profite du grand écart sur les rendements UE/USA pour grimper de +0,7% vers 1,0655, les chartiste considèrent qu'un support important a été enfoncé par l'Euro.
La 1ère cotation d'ARM évalué à 50Mds$ a été décalée mais devrait se situer dans le haut de la fourchette d'IPO.

Dans l'actualité des sociétés françaises, Assystem publie un résultat net de 21 millions d'euros au titre du premier semestre 2023, contre 32,7 millions un an auparavant, et un résultat opérationnel d'activité en baisse de 4,3% à 15,7 millions, soit une marge en retrait de 1,2 point à 5,6%.

Esker publie un bénéfice net en baisse de 26% à 7,5 millions d'euros au titre des six premiers mois de 2023, avec une rentabilité opérationnelle de 11,2% pour un chiffre d'affaires de près de 87,9 millions, en progression de 15% (+16% à taux de change constants).

Enfin, TotalEnergies annonce lancer un appel d'offres pour la fourniture de 500.000 tonnes par an d'hydrogène vert, de façon à pouvoir éviter l'émission d'environ cinq millions de tonnes de CO2 par an dans ses raffineries européennes à horizon 2030.

TotalEnergies a également indiqué avoir signé avec Air Liquide un accord pour l'approvisionnement à long terme en hydrogène vert et bas carbone de sa plateforme de Gonfreville, pour réduire de jusqu'à 150.000 tonnes par an les émissions annuelles de CO2 du site.

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