Les places européennes chutent de -2,75% en moyenne (Paris chute de -2,5% et se retrouve au plus bas depuis le 1er mars) alors que Wall Street vient de rouvrir en repli de -1,5% (le Nasdaq chute de -2,3% d'entrée de jeu).
Le problème de la dette grec se transorme en psychose généralisée concernant les pays en situation de surendettement chronique depuis l'éclatement de la bulle du crédit en 2008.
La meilleure preuve est cette 'rumeur' d'une demande d'aide au FMI de la part de l'Espagne: tous les démentis du monde ne sauraient convaincre les marchés de la capacité de Madrid à se tirer d'affaire si la spéculation commençait à s'attaquer aux bons du Trésor espagnol (les investisseurs privés -banques et assurances- cesseraient de souscrire aux prochaines émissions et tenteraient de liquider dans l'urgence les emprunts qu'ils détiennent encore, de peur de voir leur notation dégradée de façon imminente).
La Monnaie Unique -dont Joseph Stiglitz évoque la possible disparition (si l'Europe ne parvient pas à résoudres ses problèmes de solidarité et d'ajustements structurels)- subit de nouvelle attaques: l'Euro dévisse de -1% sous les 1,31E et s'enfonce jusque vers 1,3050$.
La hausse symétrique du Dollar pèse sur le pétrole qui décroche de -3% à 83,2$/baril, ce qui pèse sur l'ensemble des valeurs pétrolières.

Pour ne rien arranger, la consommation en Allemagne (ventes de détail) aurait chuté de -2,4% au mois de mars.
A Paris, il ne subsiste plus qu'une seule valeur 'dans le vert': il s'agit de GDF-Suez (+0,8%) tandis que Véolia et L'Oréal restent inchangés.

Les valeurs cycliques pâtissent du climat de panique qui s'empare des marché et Peugeot plonge de -6%, Renault de -5,3%, Michelin de -4,5%.
Mais le secteur qui pourait être le plus lourdement affecté par les turbulences actuelles affectant les dettes souveraines des 'PIIGS', c'est clairement celui des banques: Fortis perd 6% (c'est la plus exposée sur la dette crecque), Crédsit Agricole -5,9%, BNP-Paribas -4,3% et Sté Générale -3,5%.

Comme une exception qui confirme la règle, Recylex grimpe de 3% suite à la publication d'un chiffre d'affaires en forte croissance au premier trimestre 2010, que Gilbert Dupont salue par un relèvement de son opinion et de son objectif de cours.

Tous les regards seront tournés d'ici quelques minutes vers de nouvelles données macroéconomiques : les investisseurs prendront ainsi connaissance aux Etats-Unis des commandes à l'industrie et des promesses de ventes pour mars à 16h (heure de Paris). Pour mémoire, les commandes à l'industrie avaient progressé de 0,6% au mois précédent.


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