(CercleFinance.com) -Faut-il s'en étonner ? Bien que Wall Street affiche des performances très médiocres cet après-midi, la Bourse de Paris revient à l'équilibre à 4.900,5 après 7 heures de molle consolidation.

L'indice poursuit sa dérive latérale entamée dès lundi autour d'un cours pivot de 4.900Pts (à + ou -0,2% près): rien ne semble en mesure de susciter un début de commencement de volatilité.

La publication de nombreux indicateurs américains attendus ce jeudi n'a même pas suscité de réaction détectable sur les places européennes (l'euro-Stoxx50 affichant de +0,00% à +0,1% au maximum).

Il s'agit pourtant d'une franche déception (pas de 'fait accompli' pour expliquer l'inertie ambiante): le cabinet ADP ne recense que 153.000 créations de postes dans le secteur privé en décembre aux Etats-Unis, loin du consensus qui visait +175.000.
Il s'agit d'un recul de -62.000 en rythme mensuel (partant de +215.000 révisé de 216.000 initialement).
Pas davantage de réaction à 14H30 avec la parution d'une rechute de -28.000 demandeurs d'allocation chômage (à 233.000, un 'plus bas' depuis 1974 !).
Les intervenants n'ont pas été davantage émus par le maintien de l'ISM des services US au zénith à 57,2 (comme en novembre).

La camisole algorithmique se porte très serrée depuis plus de 72H 'mais les investisseurs l'ont appris à leurs dépens ces dernières années, et en particulier au début de l'année 2016, la tendance peut très rapidement devenir négative', avertit Saxo Banque.

Toutefois, 'les éléments de soutien du marché n'ont pas changé par rapport à décembre. La perspective de 'reflation', confirmée hier par les bonnes données en zone euro et les espoirs résultant de l'élection de Donald Trump continuent de maintenir les cours orientées à la hausse', observent leurs équipes.

Pour l'heure, le seul mouvement de marché un peu significatif concerne le FOREX : l'euro avance de 0,7 environ face au dollar à 1,0560, tandis que le baril de Brent recule de 0,4% à 56,2 dollars.

Enfin, du côté des valeurs, CGG s'effondre de 14% après avoir annoncé l'entame de négociations pour restructurer sa dette (nomination d'un mandataire 'ad-hoc'): difficile d'exclure également une augmentation de capital car la dette dépasse 2,3MdsE pour un chiffre d'affaire d'à peine 500MnsE et qui risque de ne pas s'étoffer en 2017 selon la direction.

CGG a indiqué estimer les ventes multi-clients à environ 135 millions de dollars au quatrième trimestre 2016, avec un niveau de préfinancements en ligne avec l'objectif (un taux supérieur à 80% en base annuelle) mais un volume d'après-ventes en dessous de ses attentes.

A contrario, Airbus Group (+2,3%) domine l'indice phare à la faveur d'un relèvement de JPMorgan de 'vendre' à 'neutre', également plus optimiste concernant Zodiac Aerospace, qu'il recommande d'acheter et dont le titre grimpe quant à lui de 3%.
Symétriquement, Safran cède -1,2% après l'abaissement de sa recommandation à 'neutre' par Credit Suisse et un désengagement partiel de Blackrock qui repasse sous 5% du capital.
C'est Sté Générale, également dégradé par le même broker qui ferme la marche avec -2,1%.


Copyright (c) 2017 CercleFinance.com. Tous droits réservés.