Paris en termine sur un gain de +0,2% après que le CAC40 ait fluctué entre 3.812 et 3.873Pts.
C'est une séance sans volumes mais relativement volatile qui inaugure une semaine considérée par beaucoup d'opérateurs comme cruciale: les indices boursiers, mais également les marchés obligataires et les matières premières grimpent depuis 2 mois dans l'espoir d'un 'quantitative easing' massif de la part de la FED.

Les 4 pays d'Europe qui connaissent des difficultés budgétaires ont enregistré des reculs assez marqués, notamment Milan qui chute de -1,25%, Madrid de -1,5% et Athènes de -2,7% (les taux à 10 ans ont fait un bond de plus de 100Pts de base en Grèce et en Irlande ce lundi, ce qui a plombé le compartiment bancaire à travers l'Europe).

A Wall Street, le scénario du jour est assez similaire à celui observé en Europe avec une ouverture 'bullish' suivi d'un bref passage en territoire négatif (pour le Nasdaq vers 17H).
A mi-séance à New York , les gains résiduels ne dépassant pas 40% des gains initiaux et le Dollar a repris 0,8% sur ses plus bas du jour.

Les opérateurs continuent de limiter leurs initiatives à 24H du début de la réunion du FOMC de la FED qui devrait déboucher mercredi sur l'annonce d'un nouveau plan d'injection de liquidités dans le système financier pour stimuler la croissance : le si attendu ' quantitative easing '.

Cette séance a été marquée par un rebond des matières premières et une belle hausse d'ensemble des titres du secteur 'énergie' (le pétrole reprend +2,4% à 83,4$ sur le NYMEX) et des minières.

Sur le front des statistiques, il n'y pourtant pas de quoi manifester un enthousiasme démesuré: les dépenses des ménages américains n'ont progressé que de 0,2% au mois de septembre (au lieu de 0,4% anticipé... c'est la rentrée et de nouvelles aides aux chômeurs sont rentrées en vigueur).
Le Département du Commerce annonce également que les revenus des ménages ont diminué de 0,2%, la où le consensus ne tablait que sur un léger ralentissement de leur progression.

Les dépenses de construction pour septembre ressortent en hausse de +0,5% et l'ISM manufacturier pour octobre bondit de façon inattendue de +2,5Pts à 56,9 contre 54,4 précédemment (et 54 anticipé).
Cela pourrait apparaître comme une bonne nouvelle mais ce chiffre qui soutient le Dollar est de nature à tempérer les anticipations de 'QE' massif (l'hypothèse déjà 'pricée' par le marché).

A Paris, Technip terminait en tête du CAC (+3,95%), profitant de la remontée des cours du pétrole déjà évoquée.

Suit ArcelorMittal (+1,85% à 23,52 euros), qui bénéficie de son exposition à l'industrie chinoise : ce matin a été annoncé une forte hausse de l'indice PMI manufacturier chinois établi par HSBC et Markit.
L'Oréal s'adjugeait +1,5% et Schneider +1,7% (nouveau record annuel à 103,75E en clôture).

A l'inverse, Vivendi (-1,45%) s'affichait comme la lanterne rouge de l'indice parisien, alors qu'UBS a abaissé sa recommandation sur la valeur, passant d'achat' à 'neutre', avec un objectif de cours de 20 euros. Alctatel Lucent céfait -1,4% et Unibail-Rodamco n'était pas non plus au mieux de sa forme (-1,3%), sanctionné après la publication vendredi soir d'un chiffre d'affaires de 1.177,6 millions d'euros pour les neuf premiers mois de son exercice, en recul de 1,8%.

Si cette publication est en ligne avec les attentes d'Aurel BGC, ce dernier dégrade toutefois son opinion à ' conserver ' (contre ' acheter '), estimant que la forte progression du titre a annulé le potentiel de hausse et soulignant que la volonté du groupe d'immobilier commercial de céder 2.5 milliards d'euros nets d'actifs à moyen terme (à compter de 2011) va limiter le potentiel de croissance.

Hors CAC, Belvédère grimpait de 5%, après avoir annoncé ce week-end la cession des actifs industriels de Florida Distillers pour 48 millions de dollars, ce qui contribuera au paiement de la première échéance du Plan de Sauvegarde fixée au 10 novembre prochain.



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