Paris (awp/afp) - Les bons chiffres de l'emploi américain restent dans l'esprit des investisseurs lundi, les marchés asiatiques rattrapant les gains de vendredi et les Bourses européennes s'interrogeant sur le prochain mouvement de la Fed.

Les places boursières européennes étaient proches de l'équilibre vers 10h40, en plein mois d'août. Paris (+0,01%), Francfort (-0,09%) et Milan (+0,22%) bougeaient peu. Et Londres (-0,26%) était lestée par ses valeurs pétrolières.

De leur côté, Shanghai (+1,05%) et Hong Kong (+0,40%) ont progressé. La Bourse de Tokyo est restée fermée en raison d'un jour férié.

"Les marchés action asiatiques ont commencé la semaine du bon pied, les investisseurs de la région rattrapant les gains de vendredi" générés par la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, constate Michael Hewson, analyste chez CMC Markets UK.

Les chiffres solides publiés dans ce rapport ont permis aux indices Dow Jones et S&P 500 de conclure sur des records à la Bourse de New York vendredi. Le Nasdaq s'est replié.

L'économie américaine a généré 943.000 emplois non agricoles en juillet, selon le Département du Travail, et le taux de chômage a chuté plus fort que prévu à 5,4%. Des données bien supérieures aux prévisions des analystes.

"Les solides données sur le marché du travail aux Etats-Unis ont remis à l'ordre du jour la question d'un changement de politique monétaire de la Fed (...) car la banque centrale considère davantage la normalisation du marché du travail comme une indication pour sa politique monétaire, que l'inflation", commente Jochen Stanzl pour CMC Market.

Lundi de nouveaux chiffres sur le marché de l'emploi aux Etats-Unis seront publiés dans le rapport JOLTS.

Toujours aux Etats-Unis, le vaste plan d'investissements pour moderniser les infrastructures américaines défendu par Joe Biden a surmonté dimanche de nouveaux obstacles au Sénat américain, qui pourrait finalement voter sur son adoption en début de semaine.

Du côté des indicateurs, la hausse des prix à la production en Chine s'est inscrite en juillet à son niveau le plus élevé en près de 13 ans, en raison d'une flambée des prix des matières premières.

Et l'indice des prix à la consommation, principale jauge de l'inflation, a augmenté de 1% sur un an en juillet, contre 1,1% un mois plus tôt, une hausse supérieure aux anticipations des analystes.

En Russie, il s'est stabilisé en juillet à 6,5% sur un an.

Le commerce international est bien reparti: les exportations chinoises se sont maintenues à un niveau robuste en juillet (+19,3% sur un an). Et celles de l'Allemagne ont dépassé, pour la première fois en juin, leur niveau d'avant la pandémie de Covid-19.

La Banque de France a estimé que l'activité du pays était presque revenue à son niveau d'avant-crise en juillet.

L'énergie dynamique

A Francfort, les valeurs énergétiques étaient recherchées, à l'image de RWE (+1,93% à 31,11 euros), EON (+0,7194% à 10,54 euros) et Siemens Energy (+1,35% à 23,96 euros).

A Paris, EDF reculait légèrement de 0,42% à 10,79 euros. Le géant français de l'électricité a annoncé qu'il cédait pour 885 millions de dollars (environ 753 millions d'euros) ses parts au sein de sa coentreprise nucléaire américaine CENG, achevant un désengagement entamé en 2014.

Vectura réévalué

La société britannique Vectura, spécialisée dans les inhalateurs médicaux, était en nette hausse de 2,20% à 168 pence. Le géant américain du tabac Philip Morris a relevé son offre de rachat à 165 pence par action, afin de contrer une proposition concurrente.

Deliveroo bondit

La plateforme de livraisons de repas Deliveroo bondissait de 10,12% à 358 pence, après avoir révélé que son concurrent allemand Delivery Hero (0,95% à 129,85 euros à Francfor) a acquis une participation de 5% à son capital.

Le pétrole chute, le dollar au plus haut

Vers 08H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre chutait de 3,59% à 68,19 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre lâchait 3,66% à 65,78 dollars.

Le dollar se stabilisait (-0,04%) par rapport à l'euro, à 1,1760 dollar pour un euro, toujours à un sommet depuis début avril

Le bitcoin était stable (-0,40%) à 43'700 dollars.

afp/fr