La Bourse de Paris a terminé la séance dans le rouge jeudi, pénalisée par les mauvais chiffres de l'emploi américain et les déclarations du président de la Réserve fédérale de St. Louis, James Bullard, écartant l'hypothèse de nouvelles mesures de soutien à l'économie.

Le CAC 40 a reculé de 0,8% à 3.432,56 points et le SBF 120 a clôturé en baisse de 2.627,91 points.

Le nombre d'actifs américains effectuant une première demande d'allocation chômage a augmenté pour la deuxième semaine consécutive la semaine dernière, signalant que le marché de l'emploi reste fragile malgré l'amélioration constatée depuis le printemps, selon les chiffres publiés par le département américain du Travail.

Le nombre de premières demandes d'allocation chômage aux Etats-Unis a augmenté de 4.000 sur la semaine terminée au 18 août, à 372.000 en données corrigées des variations saisonnières.

Une croissance modeste de l'ordre de 2% aux Etats-Unis sur les cinq derniers mois de l'année devrait conduire la Réserve fédérale à ne pas modifier sa politique monétaire actuelle, a estimé jeudi le président de la Fed de St. Louis sur la chaîne de télévision CNBC.

Plus tôt dans la journée, l'indice PMI composite de la zone euro s'était établi à 46,6 pour le mois d'août, contre 46,5 en juillet. L'activité du secteur privé dans la zone euro a donc continué de se contracter à un rythme prononcé en août, ce qui signale que l'union monétaire pourrait entrer en récession au troisième trimestre.

Au sein du CAC 40, Société Générale a réalisé la plus forte baisse de la séance, cédant 2,4% à 20,75 euros, après les déclarations du Premier ministre grec, qui a prédit des "bouleversements" en Europe si la Grèce devait quitter la zone euro. EADS a également perdu 2,4% à 29,92 euros.

ArcelorMittal a de son côté terminé en baisse de 1,1% à 12,61 euros, après son déclassement "d'acheter" à "conserver" par Dahlman Rose.

Parmi les rares valeurs en hausse, Vivendi a progressé de 1,5% à 15,81 euros. Selon UBS, le groupe pourrait profiter d'une fusion des régulateurs français de l'audiovisuel et des télécoms, susceptible de limiter les pressions concurrentielles pour sa filiale SFR.

En dehors de l'indice phare, Technicolor a gagné 1,5% à 1,87 euro après le relèvement de sa note de long terme par Standard & Poor's.

Vendredi, la chancelière allemande Angela Merkel recevra le Premier ministre grec Antonis Samaras. Les commandes de biens durables aux Etats-Unis seront publiées à 14h30.