Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a légèrement rebondi mercredi, en attendant les conclusions de la réunion de la Réserve fédérale américaine, qui pourrait annoncer une dernière hausse de ses taux selon les anticipations des investisseurs.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 0,28% soit 20,63 points à 7.403,83 points, au lendemain d'un net repli de 1,45%.

Les investisseurs s'attendent à une nouvelle hausse modérée du taux directeur principal de la banque centrale américaine (Fed), d'un quart de point de pourcentage, comme en mars, tout en espérant entendre des messages plus accommodants pour les prochains mois.

Pour Valérie Rizk, économiste d'Hugau Gestion, les taux de la Fed sont "très proches du pic, voire au pic" qu'ils peuvent atteindre dans le cadre de la lutte contre l'inflation de l'institution monétaire.

De plus, "depuis mars, nous voyons des premiers signes de la transmission de ce cycle de resserrement monétaire" à l'économie et "ces signes d'alerte sont venus des banques régionales américaines".

Après les faillites de Silicon Valley Bank et de Signature Bank, c'est First Republic Bank qui a été saisie par les autorités américaines et rachetée par JPMorgan Chase en début de semaine.

Ces craintes d'une déstabilisation du système financier américain plaident en faveur de l'hypothèse d'une pause des hausses de taux de la Fed.

Pour la Banque centrale européenne, qui se réunit jeudi, en revanche "le diagnostic n'est pas le même, la zone euro a un cycle économique en retard par rapport aux Etats-Unis", explique Mme Rizk.

"Il y a beaucoup moins, voire pas du tout, de signe d'une inflation qui commence à décroître de façon certaine et il y a moins de craintes sur la solidité du système bancaire européen", ajoute l'économiste, qui conclut que "la BCE a plus de marge de manoeuvre pour augmenter ses taux".

Stellantis maintient ses objectifs 2023

Le titre Stellantis a perdu 1,87% à 14,46 euros. Le constructeur maintient ses objectifs 2023 à la suite de la publication d'une hausse de 14% de son chiffre d'affaire au premier trimestre, grâce notamment à l'amélioration des approvisionnements en semi-conducteurs et des hausses de prix.

Bénéfice net record pour BNP Paribas

Le cours de l'action BNP Paribas s'est repliée de 1,18% à 56,29 euros après l'annonce d'un bénéfice net record de 4,4 milliards d'euros au premier trimestre, dopé par la cession de sa filiale américaine Bank of the West, soit près de 2,5 fois plus qu'en 2022 sur la même période. Les analystes de Jefferies mettent en avant la difficulté d'analyser ces résultats en raison de modifications dans leur présentation.

Imerys mal accueilli

Le groupe de minéraux industriels Imerys a publié mardi soir ses résultats trimestriels qui ont révélé une stagnation de son chiffre d'affaires au premier trimestre par rapport à la même période de 2022. Un bénéfice net en hausse de 38,8% n'a pas réussi à convaincre les investisseurs, l'action a perdu 9,46% à 33,70 euros.

afp/rp