Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales étaient toujours mal orientées lundi, dans la continuité de la semaine précédente, les places financières chinoises souffrant particulièrement avec des baisses de plus de 1%.

En Europe, les marchés évoluaient autour de l'équilibre: Paris était stable (-0,03%), Londres cédait 0,24% et Francfort gagnait 0,16% vers 12H25 GMT. En Suisse, le SMI remontait de 0,14%.

La première semaine de l'année a brisé une série de sept gains hebdomadaires pour l'indice pan-européen Euro Stoxx 600.

A Wall Street, le Dow Jones se dirigeait vers une ouverture en baisse de 0,4%, et le Nasdaq en légère hausse de 0,07%, selon les contrats à terme.

En Asie, l'indice Hang Seng de la Bourse de Hong Kong a perdu 1,88%. Depuis début 2024, l'indice qui fait la part belle aux entreprises technologiques a chuté de 4,83%. La Bourse de Shanghai a cédé 1,42%, et près de 3% depuis début janvier.

Le patron d'Evergrande NEV, branche automobile du géant chinois de l'immobilier à l'endettement astronomique, est détenu par les autorités, a annoncé la filiale au moment où la situation de sa maison-mère préoccupe les marchés. L'action a perdu 6% à la clôture.

Les actions chinoises ont été parmi les rares à ne pas avoir profité du rebond des marchés en 2023, terminant en baisse de plus de 10% alors que les investisseurs espérant un vaste plan de relance pour aider la deuxième économie mondiale en ont été pour leurs frais.

Les anticipations des investisseurs sont désormais un peu moins optimistes sur les baisses de taux directeurs des banques centrales, ce qui a été suffisant pour que le coût des emprunts d'Etat remonte. Celui des Etats-Unis à 10 ans, l'échéance qui fait référence, est repassée au-dessus des 4% (4,05% lundi vers 12H25 GMT).

Toutefois, "si le marché des actions n'a pas conservé son exubérance d'avant Noël, les contrats à terme suggèrent que les investisseurs continuent de croire que la BCE et la Fed procéderont à un assouplissement rapide et massif en 2024", nuance Gilles Moëc, chef économiste d'Axa IM.

La principale donnée économique de la semaine sera la publication jeudi de l'indice des prix CPI aux Etats-Unis pour décembre. Il est très attendu par les banquiers centraux, dont plusieurs devraient prendre la parole au cours de la semaine.

Boeing emporté

L'action du constructeur américain Boeing est partie pour chuter à la Bourse de New York lundi, après qu'une porte arrachée en plein vol sur un de ses appareils a entraîné l'immobilisation de nombreux avions.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street, le titre reculait de 7,6%.

En Europe, l'action de son concurrent Airbus montait de 2,48%, la meilleure performance du marché phare parisien.

Shell va déprécier

Le géant britannique du pétrole et du gaz Shell a indiqué lundi qu'il s'attendait à des ventes de gaz naturel en hausse au quatrième trimestre, grâce à une progression de la demande avec l'entrée dans l'hiver.

A l'inverse, il table sur une perte "ajustée" (hors éléments exceptionnels) dans la division de produits dérivés et chimie, et prévoit de lourdes dépréciations sur l'ensemble du groupe. L'action reculait de 1,81%. Tout le secteur souffrait aussi de la baisse des prix du pétrole: BP cédait 1,34%, Eni 2,59% et TotalEnergies 1,79%.

Recul du pétrole

Les cours du pétrole se contractaient lundi après l'annonce de l'Arabie saoudite d'une baisse des prix de son baril, qui relance les inquiétudes sur la demande et les dissensions internes de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Le baril de Brent cédait 2,81% à 76,55 dollars, et le baril de WTI 3,05% à 71,56 dollars lundi vers 12H15 GMT.

L'euro était stable (+0,02%) face au dollar, à 1,0945 dollar.

Le bitcoin prenait 1,20% à 44.780 dollars.

afp/al