Paris (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en toute prudence mardi après un week-end prolongé alors que sur le Vieux Continent, les indices boursiers reculaient à l'approche de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE).

Vers 14H22 GMT, Paris se repliait de 0,27%, Francfort de 0,54%, Londres de 0,31% et Milan de 0,61%.

A New York, l'indice Dow Jones perdait 0,75%, le Nasdaq cédait 0,04% tandis que le S&P 500 lâchait 0,49%.

La progression des exportations de la Chine avait été saluée plus tôt par les investisseurs des Bourses asiatiques.

Alors que le débat sur le maintien ou non des facilités monétaires s'amplifie des deux côtés de l'Atlantique, au vu de la vigueur de la reprise économique et de l'accélération de l'inflation qui l'accompagne, la BCE pourrait se prononcer jeudi sur l'évolution de son programme d'achats d'urgence (PEPP) pris pour faire face à la pandémie.

Cette perspective faisait grimper les rendements des emprunts souverains des deux côtés de l'Atlantique.

Plusieurs données économiques positives plaideraient en faveur d'une réduction progressive du programme de rachat d'actifs de l'institution de Francfort: la croissance de la zone euro a été légèrement réévaluée à la hausse, à 2,2% au deuxième trimestre par rapport au premier et la production industrielle est repartie à la hausse en Allemagne en juillet, après trois mois d'affilée de baisse malgré les pénuries de matériaux qui freinent toujours le secteur.

Ces difficultés d'approvisionnement et l'inflation sont les deux phénomènes principaux qui inquiètent les investisseurs actuellement.

La banque centrale américaine, qui réunira son comité de politique monétaire les 21 et 22 septembre prochains, et la BCE considèrent que la montée des prix ne sera que temporaire.

Par ailleurs, les investisseurs attendent d'en savoir plus sur la succession de Jerome Powell à la tête de la Réserve fédérale américaine (Fed).

Le président Joe Biden doit bientôt décider s'il reconduit à son poste M. Powell, un républicain, dont le mandat s'achève début février. Plusieurs élus dans les rangs démocrates plaident pour qu'il soit remplacé.

L'aluminium porte partiellement les minières

Le prix de l'aluminium s'envole depuis vendredi et atteint des sommets plus vus depuis dix ans, alors que le coup d'Etat en Guinée menace les exportations de bauxite, composant essentiel de l'aluminium.

Dans ce contexte, les valeurs du secteur minier ont des réactions contrastées.

ArcelorMittal prenait 1,56% à 28,94 euros, plus forte hausse de l'indice CAC 40 à Paris.

A Londres, Glencore avançait le 0,28% à 338,95 pence, Anglo American gagnait 1,77% à 3.133 pence tandis que Antofagasta baissait de 0,38% à 1.429 pence.

Les valeurs du luxe profitaient de l'accélération des importations en Chine, un chiffre encourageant concernant la consommation dans le pays, principal marché du secteur.

A Paris, Kering prenait 1,35% à 703,70 euros, LVMH 0,52% à 652,10 euros et Hermès 0,78% à 1.287,50 euros.

A Londres, Burberry s'appréciait de 1,63% à 1.966,50pence.

A Milan, Moncler montait de 0,73% à 55,34 euros.

L'action Holcim, le groupe suisse avec lequel avait fusionné Lafarge en 2015, chutait de 3,24% à 48,35 francs suisses suisses, affichant la plus forte baisse du SMI, l'indice de référence de la Bourse suisse. En France, la Cour de cassation a décidé mardi de renvoyer devant la cour d'appel de Paris le débat sur la mise en examen du cimentier Lafarge pour "complicité de crimes contre l'humanité" dans l'enquête sur ses activités en Syrie jusqu'en 2014.

Les prix du pétrole reculaient après l'annonce la veille d'une baisse des prix de Saudi Aramco et malgré de bonnes statistiques chinoises.

Vers 14H05 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, perdait 0,25%, par rapport à la clôture de la veille, à 72,03 dollars à Londres.

A New York, le baril américain de WTI pour le même mois lâchait 1,01% à 68,59 dollars.

L'euro cédait 0,25% par rapport au billet vert, à 1,1853 dollar.

Le bitcoin reculait de 2,32 % à 50.729 dollars.

afp/ol