Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales sont orientées à la hausse jeudi, en attendant la publication des chiffres de l'inflation américaine de juillet, attendus à 12H30 GMT.

En Europe, Paris grimpait de 0,79% et Milan de 0,77%, Francfort prenait 0,41% et Londres était parfaitement stable vers 10H40 GMT. En Suisse, l'indice SMI progressait de 0,51%.

Les contrats à terme des trois principaux indices de la Bourse de New York progressent d'environ 0,5% avant l'ouverture. La veille les investisseurs américains s'étaient encore montrés prudents et avaient évité les prises de risques.

En Asie, Tokyo a gagné 0,84%, Shanghai 0,31%, tandis que Hong Kong a fini stable (+0,01%).

"Tous les regards se tournent vers le rapport sur l'indice des prix à la consommation (CPI) américain, les traders se demandant si la Réserve fédéral en a fini avec les hausses de taux", commente Craig Erlam, analyste d'Oanda.

L'indice des prix à la consommation CPI est l'une des principales mesures de l'inflation et joue un rôle central dans l'évolution de la politique monétaire.

La banque centrale américaine est restée floue sur ses intentions pour septembre, laissant la porte ouverte à une nouvelle hausse de ses taux directeurs, une pause avant une remontée ultérieure ou bien l'annonce de la fin de son cycle de resserrement monétaire.

Les analystes s'attendent à ce que l'inflation s'inscrive à 3,3% sur un an en juillet, contre 3% pour juin, et à 4,8% pour l'inflation dite sous-jacente qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation.

"Une forte hausse" de l'inflation, en particulier la partie sous-jacente, "pourrait rendre les investisseurs nerveux mais il faudrait que ce soit vraiment significatif pour commencer à envisager une hausse des taux le mois prochain", commente M. Erlam.

Les taux d'intérêt des dettes souveraines sont plutôt stables sur le marché obligataire vers 10H35 GMT.

Sur le marché des changes le dollar perdait 0,44% à 1,1023 dollar pour un euro.

Pluie de résultats en Allemagne

A Francfort, l'industriel Siemens reculait de 6,98% après avoir rapporté des résultats inférieurs aux prévisions des analystes, malgré un bénéfice net à 1,4 milliard d'euros au troisième trimestre de son exercice décalé.

L'assureur Allianz (+3,22%) a fait état d'un bénéfice net en hausse de 18,2% au deuxième trimestre à 2,3 milliards d'euros, tiré par les performances de ses branches assurance-dommages et Vie/Santé.

Le groupe industriel Thyssenkrupp montait de 4,59% après avoir relevé ses prévisions annuelles, porté par son activité automobile et l'entrée en bourse de sa filiale hydrogène.

Le réassureur Munich Re a confirmé ses objectifs annuels malgré un bénéfice net en baisse de près d'un tiers sur un an, à 1,15 milliard d'euros au deuxième trimestre, et légèrement inférieur à ce qu'attendaient les analystes sondés par Factset.

Les analystes de Jefferies se réjouissent cependant qu'un ratio de solvabilité est ressorti meilleur qu'attendu. L'action Munich Re prenait 2,26%.

Le groupe de télécommunication Deutsche Telekom (-0,89%) a révisé à la hausse ses prévisions de résultats pour 2023, malgré une baisse de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre, plombé par sa filiale américaine.

Gaz et pétrole se stabilisent

Le géant de l'énergie australien Woodside va tenter jeudi de relancer des négociations avec ses employés, afin d'éviter une grève qui inquiète les marchés.

Mercredi, les cours du gaz naturel liquéfié (GNL) ont flambé en Europe de près de 28%, après l'annonce d'un appel à la grève sur les plateformes offshore de Woodside dans l'Ouest australien, qui fournissent à elles seules plus de 10% de l'approvisionnement mondial de GNL chaque mois.

Vers 10H35 GMT, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, reculait de 2,56% à 38,81 euros le mégawattheure (MWh).

Quant au pétrole, ses cours baissent légèrement au lendemain d'une séance de hausse. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) a touché des plus hauts depuis dix mois.

Vers 10H35 GMT le WTI, pour livraison en septembre, perdait 0,43% à 84,04 dollars.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, reculait de 0,23% à 87,35 dollars.

afp/al