Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait mal orientée mardi à la mi-journée (-0,40%), mais sans pour autant se détacher du niveau élevé des 5.400 points autour duquel il oscille depuis près d'une semaine.

A 12H01 (10H01 GMT), l'indice CAC 40 perdait 21,90 points à 5.395,50 points, dans un volume d'échanges de 856 millions. La veille, il avait fini en légère hausse de 0,22%.

La cote Parisienne a ouvert en légère baisse et n'a pas changé d'avis depuis, mais l'indice reste néanmoins à un niveau qu'il n'avait plus connu depuis janvier 2008.

"Les jours se suivent et se ressemblent et le marché reste tout près des 5.400 points", a noté auprès de l'AFP Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Globalement l'orientation reste positive, "mais le marché manque de catalyseur pour repartir à la hausse dans l'immédiat", a-t-il noté.

Une partie de la petite baisse du jour "s'explique aussi par un phénomène technique lié au versement des dividendes de Sanofi", a expliqué à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant bleu Gestion.

"Ce versement est celui qui a le plus de poids sur l'indice car il se fait en une seule fois contrairement à l'autre poids lourd Total qui verse les siens tous les trimestres", a-t-il détaillé.

"Mais plus globalement, l'indice reste sur un plateau élevé, sans véritable pression ni dans un sens ni dans un autre. Pratiquement tous les résultats ont été publiés", les indicateurs sont peu nombreux, l'indice "attend donc de nouveaux catalyseurs pour sortir de cette phase de consolidation" de ses positions", a-t-il également analysé.

- SFR pénalisé -

Les statistiques européennes du jour, comme l'accélération de l'inflation britannique en avril, la progression moins importante que prévu du moral des investisseurs allemands (ZEW) en mai ou la croissance confirmée à 0,5% au 1er trimestre n'ont pas changé la donne.

Aux États-Unis, les mises en chantier de logements et la production industrielle en avril sont également au programme.

La journée sera également marquée en France par la composition d'un nouveau gouvernement. "Mais cela n'aura sans doute pas d'impact sur la cote, tout comme la nomination du nouveau Premier ministre lundi", a noté M. Larrouturou.

Sur le terrain des valeurs, Renault perdait 0,92% à 87,92 euros et Peugeot 0,65% à 19,16 euros. Le marché automobile européen a subi un trou d'air en avril, se contractant de 6,6% par rapport au même mois de 2016 principalement en raison des fêtes de Pâques. PSA a suivi la chute du marché (-6,4%) tandis que Renault a limité les dégâts (-2,6%).

SFR perdait 3,80% à 30,92 euros, pénalisé par sa sortie de l'indice MSCI après la révision opérée par la société de services financiers basée à New York.

Eiffage baissait de 0,91% à 77,17 euros alors que la banque publique d'investissement Bpifrance a annoncé avoir engagé la vente de la totalité de sa participation dans le groupe de BTP et de concessions, soit environ 5,7% du capital.

AB Science dévissait de 25,28% à 10,80 euros, après deux séances de suspension volontaire en raison de l'interruption de ses études cliniques en France décidée par l'ANSM, selon la société de biotechnologie.

PCAS à l'inverse bondissait de 18,24% à 16,40 euros, à la faveur de l'annonce par le groupe Novacap de son intention de racheter plus de 50% du capital de son concurrent.

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