Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en légère hausse de 0,11% jeudi, grâce au dynamisme de la croissance américaine et après une réunion sans surprise de la Banque centrale européenne.

L'indice vedette CAC 40 a avancé de 8,56 points à 7.464,20 points. Sur les quatre premières séances de la semaine, il monte de 1,26%.

Après des premiers échanges en légère hausse, la cote parisienne a viré au rouge en milieu de séance. Elle est remontée après la publication de croissance américaine au quatrième trimestre, qui a été plus forte que prévu. Les investisseurs ont aussi noté que l'inflation avait continué de se modérer, autour de 2% hors énergie et alimentation sur les trois derniers mois de 2024.

Mais l'attention en Europe était tournée vers la Banque centrale européenne (BCE), qui tenait sa première réunion de l'année. Pour la troisième fois d'affilée depuis octobre, l'institution de Francfort a maintenu ses taux à un niveau record.

"La BCE s'est montrée rassurée de l'évolution récente de l'inflation" et a notamment enlevé dans son communiqué de presse final la référence aux tensions sur les prix, relève Valentine Ainouz, stratégiste et responsable de la stratégie obligataire mondiale de l'Amundi Investment Institute.

Le marché du travail apporte aussi des signes positifs à l'institution monétaire, relève Mme Ainouz.

La réunion de la BCE a entraîné une nette détente des taux sur le marché obligataire. Le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans, qui fait référence, a baissé vers 2,78%, contre 2,84% mercredi à la clôture. Pour l'emprunt à 2 ans, il termine vers 2,56%, contre 2,65% mercredi.

Christine Lagarde est toutefois restée prudente quant à la prochaine étape de la politique monétaire, le cycle de baisse des taux. Il y a eu un "consensus" au sein du Conseil des gouverneurs pour juger qu'il était "prématuré de discuter de réductions de taux" pour la zone euro, a-t-elle déclaré au cours de la conférence de presse.

La prochaine réunion, en mars, sera très attendue car "la Banque centrale aura toute une série d'indicateurs sur les salaires et le dynamisme du marché du travail", et devra aussi actualiser ses projections d'inflation et de croissance, ce qui peut être l'occasion d'un changement important de discours relève Mme Ainouz.

Les investisseurs tablaient en fin d'année 2023 sur une baisse des taux directeurs dès mars mais les banquiers centraux ont répété en 2024 que ce n'était pas à l'ordre du jour.

Publicis mise sur l'IA

Le géant français de la publicité Publicis va investir 300 millions d'euros sur trois ans pour sa stratégie en matière d'intelligence artificielle (IA), afin de mettre cette technologie "au coeur" de ses activités.

Avant la publication de l'ensemble de ses résultats le 8 février, Publicis a annoncé que sa croissance organique sur l'année 2023 a été de 6,3%, une performance "au-dessus de la fourchette cible de +5,5% à +6% qui avait été revue à la hausse en octobre", a-t-il indiqué.

Son action a gagné 3,61% à 91,96 euros et évolue à son plus haut niveau historique.

STMicroelectronics prudent

Le fabricant franco-italien de composants électroniques STMicroelectronics a enregistré sur l'exercice 2023 un bénéfice net de 4,2 milliards de dollars, en progression de 6,3%, tiré notamment par la forte demande de puces dans le secteur automobile.

Les perspectives de croissance pour 2024 ont cependant déçu les investisseurs et sont "pires que ce qu'on craignait", pour les analystes d'Oddo BHF.

L'action a reculé de 0,48% à 42,41 euros. Dans le même secteur, Soitec a perdu 2,59% à 138,95 euros.

afp/rp